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Top 10 : Les Rennes de la défaite

Par MG, PP, MH et AD
Top 10 : Les Rennes de la défaite

Depuis son rachat par François Pinault à la fin du siècle dernier, le Stade rennais s'est souvent bercé de belles illusions. Championnat, Coupe de France, Coupe de la Ligue, Coupe d'Europe, mais aussi mercato foireux, les Rouge et Noir passent en fait le plus clair de leur temps à rater tout ce qu'ils entreprennent. Retour sur quinze ans d'échec.

1999 : L’Intertoto s’envole

En pleine opération renouveau, la cinquième place décrochée au sortir du championnat de France 1998-1999 offre au Stade rennais une qualification pour la Coupe Intertoto 1999. À défaut de vacances, la bande à Paul Le Guen s’offre donc un diptyque autrichien. Pas de quoi mettre en émoi toute la Bretagne, mais suffisant pour se mettre à rêver d’Europe. Après avoir sorti Lustenau en quarts et l’Austria de Vienne en demies, les Rennais rejoignent Metz et Montpellier en finale, mais se coltinent la Juve en confrontation aller-retour. La poisse, la vraie. Défait 2-0 au Stadio delle Alpi, Rennes s’offre pourtant dix minutes d’espoir au retour, après que Diouf est venu crucifier Van der Sar, mais le club breton finira quand même par se faire enrhumer par Del Piero. Sur l’ensemble des deux matchs, ça fait 2-4. Rennes est éliminé, mais tient désormais son match de légende. Un match tout pété en plein mois d’août. Un match perdu évidemment.

2000 : Le quinté brésilien

Sauvé lors de la dernière journée de la saison 1997-1998, le Stade rennais s’est promis de ne plus jamais vivre ça. Place donc au holding Artémis de François Pinault. En trois saisons, le riche homme d’affaires s’installe progressivement à la tête du club. Tout nouveau centre d’entraînement (la Piverdière), rénovation du stade, mais surtout investissement massif sur le marché des transferts avec l’arrivée d’un improbable quinté brésilien à l’été 2000 : Lucas Severino (21 millions d’euros !), Luís Fabiano, Vânder, Mario Turdó et César. Cinq transferts, énormément d’argent dépensé, une première saison pas dégueu, mais surtout deux autres à lutter encore contre la descente. Elle est là, la révolution brésilienne.

Saison 2001/2002 : Merci Gourcuff !

Cette saison dégueulasse du Stade rennais est marquée par l’arrivée de Christian Gourcuff à l’été 2001. À bord du navire rouge et noir, le Finistérien a pour mission de développer un véritable projet de jeu après le flop de Paul Le Guen, remercié en fin de saison. Immédiatement, la réussite est absolue. Pour son tout premier match de championnat, Rennes se fait déglinguer 5-0 à domicile sur un quadruplé de Djibril Cissé. Éliminés de la Coupe de France par Lorient (un comble !) en 16es de finale, les Rennais pointent à la dernière place du classement au soir de la 22e journée. Comme si la coupe n’était pas déjà assez pleine, le FCL, encore lui, sort Gourcuff et Rennes en demi-finale de la Coupe de la Ligue. C’en est trop pour Christian qui, après s’être évidemment fait lourder, part se ressourcer un an au Qatar.

Automne 2005 : Le zéro pointé en UEFA

Se battre toute une saison pour accrocher l’Europe, se taper une double confrontation contre Osasuna au premier tour pour décrocher les poules encore foireuses de l’UEFA et finalement s’humilier publiquement devant toute la scène continentale. Cinq équipes, 4 matchs et 3 qualifiés, le Stade rennais ne tarde pas à découvrir l’étrangeté de l’UEFA dans un groupe G certes difficile, mais pas impossible non plus. Après la réception de Stuttgart et du Shakhtar, des déplacements à Bucarest et Thessalonique, László Bölöni fait les comptes. Dix buts encaissés, un seul marqué et un joli zéro pointé. L’enfer, en pire. Rennes peut bel et bien s’en aller retrouver la Ligue 1.

Printemps 2006 : L’Europe envolée

Une belle victoire contre Sochaux, un doublé de Källström et voilà Rennes troisième, à portée de Ligue des champions. Nous sommes alors le 8 avril 2006 et la bande à László Bölöni est bien accrochée à son strapontin européen. Sauf qu’il reste quatre matchs et autant d’occasions de se merder. Fidèles à leurs mauvaises habitudes, les Rennais vont donc encore parvenir à incarner la lose. Une défaite à Nice avant d’enchaîner trois nuls contre Paris, Sainté et Lille. Risible. Le pire dans cette histoire, c’est d’apprendre que, malgré ça, les Rouge et Noir passeront à douze petites minutes de l’Europe. Parce que oui, à la 78e minute de la 38e et dernière journée, Rennes menait encore 2-0 contre le LOSC. Un quart d’heure plus tard, Fauvergue et Bodmer auront déjà écrit une nouvelle page de la triste histoire du Stade de la route de Lorient. Magique.

2007 : La plus cauchemardesque

À deux journées de la fin, les Rouge et Noir sont à la lutte avec Toulouse pour accrocher la 3e place synonyme de première qualification en Ligue des champions de leur histoire. Sauf que les Bretons voient leur rêve s’écrouler, de la plus cruelle des manières. Avant-dernière journée, pendant que Rennes sanctionne le voisin lorientais, le TFC emporte les trois points sur tapis vert, suite à un envahissement de terrain à Nantes, alors que le score était de 0-0 à quelques minutes de la fin. La dernière journée est tendue. Comme l’année passée, Rennes retrouve Lille et mène rapidement 0-1 grâce à un but d’Utaka. Mais à la dernière seconde du match, Nicolas Fauvergue, encore lui, se charge d’envoyer le peuple rouge et noir en enfer. Car pendant ce temps-là, Toulouse, grâce à un triplé d’Elmander, accroche la troisième place in extremis. Cruel.

2009 : Le derby perdu

Les Rennais bouclent une saison honorable à la septième place en Ligue 1, mais ont l’occasion de remporter un trophée. En effet, après un joli parcours en Coupe de France qui les aura vu éliminer Sochaux, Saint-Étienne, Lorient, Rodez et Grenoble, les Rennais se retrouvent en finale au Stade de France. Ultra-favoris face au voisin guingampais, pensionnaire de Ligue 2, les Rennais ouvrent la marque sur une tête de leur latéral américain, Carlos Bocanegra. Mais ce soir-là, les dieux du football ont décidé de récompenser, comme souvent, un Brésilien. Eduardo Ribeiro Dos Santos sort de sa cage et vient crucifier par deux fois Nicolas Douchez, bénéficiant des imprécisions de la défense rouge et noire. Rennes perd sa troisième finale dans l’épreuve, et rentre en Bretagne la tête basse.

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11/04/2012 : La guigne du National

Au Stade Michel d’Ornano de Caen, les Rennais n’ont même pas à affronter le Stade Malherbe. Non, ils doivent battre Quevilly pour s’offrir un billet pour le Stade de France. Le Petit Poucet qui fait peur à tout l’Hexagone, après avoir sorti l’OM au tour précédent. Luttant pour son maintien en National, les hommes de Régis Brouard sont habitués aux exploits nationaux. Ils sont même habitués à battre le Stade rennais. En 2009 déjà, le SRFC est battu 1-0 par les Canaris. Dès lors, l’équipe dirigée par Frédéric Antonetti souhaite remettre les pendules à l’heure. En début de rencontre, la frappe sur le poteau de M’Vila revient dans les pieds de Julien Féret pour l’ouverture du score. Mais dès la reprise, la folie de la Coupe reprend ses droits. La lucarne de l’entrant Hérouat troue Benoît Costil, impuissant. Les vieux démons ressurgissent et Rennes craque à la dernière seconde du match, sur une frappe en bout de course d’Anthony Laup qui surprend Costil (2-1). On imagine la soufflante d’Antonetti après le match.

20/04/2013 : Le dernier échec

Ce soir-là, Frédéric Antonetti et Christophe Galtier ont rendez-vous avec l’histoire. Pour cette 19e finale de la Coupe de la Ligue, l’AS Saint-Étienne espère bien renouer avec un titre national qui lui manque depuis 1981. De son côté, le dernier trophée rennais remonte à 1971 et une dernière victoire en Coupe de France. Les Bretons sont portés par la chance jusqu’à Paris, puisque Nancy, Arles-Avignon, Troyes et Montpellier tombent tous au Stade de la route de Lorient. Seulement voilà, la chance a une fin : Stéphane Ruffier. Dans les premières secondes de la partie, la frappe déviée de Mevlüt Erding prend la direction de la lucarne, mais le CRS réalise une parade exceptionnelle. Dix-sept minutes plus tard, l’inévitable Brandão profite de la sortie ratée de Costil pour marquer le seul but du match. Lose, quand tu nous tiens.

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