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Top 10 : les France – Allemagne

par EG, JR et GB
8 minutes
Top 10 : les  France – Allemagne

Séville 82, cet enfoiré de Schumacher, ces Allemands qui gagneraient toujours à la fin (mais plus contre les Bleus depuis 1987). Voilà à quoi on pense quand on parle de France-Allemagne. On est peut-être en couple maintenant. Il n'empêche, avec les Teutons, les matchs ne sont jamais vraiment amicaux.

1931 – France – Allemagne : 1-0

La première fois a toujours une sensation particulière… et même lorsqu’on parle de foot. Malgré le contexte historique, ce dépucelage entre la France et l’Allemagne est célébré comme une fête par les 40 000 supporters présents au stade de Colombes. Côté foot, on ne retiendra de cet affrontement que la victoire tricolore. Pragmatique. Dans cette rencontre disputée avec un très bon état d’esprit, les occasions ont été rares et c’est finalement par chance que les Français ont décroché un succès de prestige. Sur une passe d’Edmond Delfour, le défenseur germanique Münzenberg a dévié le ballon dans ses propres buts. On ne va pas faire les fines bouches pour cette première historique.

1933 – Allemagne-France : 3-3

Posons le décor : le 30 janvier 1933, Adolf Hitler est élu chancelier et le 28 février, le dictateur organise l’incendie criminel du Reichstag. Lourde ambiance au pays de Marlène Dietrich. Ce 26 mars 1933, la France est à Berlin au stade Grünewald pour disputer le deuxième match amical de l’histoire entre les deux nations. Si l’AS Cannes et son fameux « WM » illuminent le championnat français, ce sont bien René Gérard (SO Montpellier) et Roger Rio (FC Rouen) qui plantent respectivement deux buts et un but (3-3 score final). Une gloire éphémère pour l’homonyme de l’actuel coach héraultais, puisque ce sera le premier et le dernier match durant lequel il brillera en sélection nationale. Une étoile filante qui permet quand même de préserver l’invincibilité de la France, qui perdurera jusqu’en 1935 (défaite 1-3 en France).

1958 – France-Allemagne: 6-3

28 juin 1958, le jour ou Fontaine entre dans la légende. Pour la première fois de l’histoire, Français et Allemands s’affrontent en compétition officielle. L’enjeu est de taille : la troisième place de la Coupe du monde disputée en Suède. Les Bleus, éliminés par le Brésil et la magie de Pelé en demi-finale (2-5), abordent le match dans la peau d’un outsider face au tenant du titre allemand. Pourtant, la rencontre, disputée à Göteborg, va rapidement tourner au carnage pour la RFA. Les Français, emmenés par leur trio magique Kopa, Wisnieski et Fontaine, survolent la rencontre et bombardent Kwiatkowski, le portier allemand, durant 90 minutes. « Justo » , en particulier, se régale. L’attaquant du Stade de Reims inscrit un quadruplé et devient ainsi le seul (et jusqu’à présent, unique) Français à réaliser un tel exploit en Coupe du monde. Bien aidé par ses quatre pions, Fontaine termine meilleur buteur de la compétition avec 13 réalisations. Un total encore inégalé. Kopa (sur penalty) et Yvon Douis marqueront les autres buts français. La journée « porte ouverte » s’achève finalement sur un sublime 6-3. Jeu, set et match pour les Bleus.

1967 – RFA-France : 5-1

Quatre buts : il s’agit ni plus ni moins de l’écart record à l’issue d’une confrontation entre la France et l’Allemagne (à égalité avec 1937, l’Allemagne gagne 4-0). La France de Djorkaeff, Di Nallo et Bosquet ne fout pas un pied devant l’autre et l’addition est salée ce 27 septembre 1967. L’humiliation atteint son paroxysme quand Hans Siemensmeyer souille coup sur coup les filets de Marcel Aubour. Les deux seuls buts de sa carrière en sélection… Les Teutons mèneront même 5-0 quand Overath inscrira son coup franc à la 75e minute. C’est une équipe de France éjectée de la Coupe du monde 1966 qui sort une nouvelle fois par la petite porte. Devant les 80 000 spectateurs en folie de l’Olympiastadion de Berlin.

1973 – Allemagne-France : 2-1

Ce soir d’octobre 1973, la France sait déjà qu’elle n’est pas qualifiée pour la prochaine Coupe du monde… en Allemagne. Les Bleus jouent donc le rôle de sparring partners. Les futurs champions du monde ont une génération dorée : Franz Beckenbauer, Ulrich Hoeness, Gerd Müller, mais aussi Wolfgang Overath foulent le pré face à une équipe dont la colonne vertébrale est niçoise (Baretelli, Grava, Loubet…). Müller est déjà une machine à marquer et c’est lui qui fait se lever Gelsenkirchen par deux fois (56e, 59e). Marius Trésor, qui fait ses débuts avec les Bleus, marquera lui son premier but, réduisant l’écart et donnant un signe d’encouragement pour la suite.

1982 – « Le match du siècle »

Nous sommes le 8 juillet 1982 et les 70 000 fans de foot de Sánchez Pizjuán vont assister à ce que certains désignent allègrement comme « le match du siècle » . Un de ces soirs où l’on est capable de décrire minute par minute ce qu’on faisait, même 30 piges après. Un de ces matchs qui nous rappelle que la défaite peut être sublime. Harald Schumacher dégommant Patrick Battiston, la détresse d’Ulrich Stielike au moment de rater son péno et la joie de Giresse au moment de marquer le troisième but français sont autant d’images d’Épinal qui parlent à tous. La merveilleuse génération de Giresse, Rocheteau, Amoros, Six et bien évidemment Michel Platini transforme ce match en œuvre d’art, mais comme l’a si justement dit Gary Lineker : « Le football est un jeu simple : 22 hommes courent après un ballon pendant 90 minutes et à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent. » Ce soir-là, ce sera au bout de 120 minutes à la fois magiques et dramatiques que la RFA arrachera sa qualification sur un ultime tir au but de Hrubesch (3-3, 5-4 tab). La conclusion, c’est Platoche qui la tient : « Aucun film au monde, aucune pièce ne saurait transmettre autant de courants contradictoires, autant d’émotions que la demi-finale perdue de Séville. »

Vidéo

1986 – France – RFA : 0-2

La France et la RFA se retrouvent au Mexique en demi-finales de la Coupe du monde 1986 quatre ans après la défaite des Bleus à Séville. Shorts courts et nuques longues à la Chris Waddle sont de rigueur. Bon, place au jeu. La France, émoussée par ses deux derniers matchs face à l’Italie et au Brésil, peine à retrouver du rythme. A contrario, les Allemands n’ont pas eu à forcer leur talent pour se hisser en demi-finales du Mondial. Sans être transcendants, ils prennent le contrôle du match en ouvrant le score dès la 9e minute sur un coup franc de Brehme à l’entrée de la surface. Pas très inspiré, Joël, sur ce coup. Les coéquipiers de Felix Magath contrôlent le reste de la rencontre malgré de nombreuses occasions françaises. Ils tuent le match au terme du temps réglementaire. Seul face au gardien tricolore, Rudi Völler se permet un sombrero avant de pousser la balle au fond des filets. Une nouvelle défaite pour la France qui n’a plus gagné l’Allemagne en compétition officielle depuis 1958.

1996 – Allemagne – France : 0-1

À quelques jours du début de l’Euro anglais, les Bleus, invaincus depuis deux ans et demi, se déplacent à Stuttgart afin d’y défier une vieille connaissance. La sélection française d’Aimé Jacquet répète ses gammes en vue de l’Euro, tout en poursuivant sa préparation pour le Mondial 1998 qui se dispute en France. S’appuyant sur une tactique très défensive, les Bleus contrôlent le début de la rencontre et réalisent le scénario idéal en marquant dès la sixième minute. Sur un coup franc côté droit, Laurent Blanc s’impose dans la surface et marque de la tête. Le reste de la rencontre est à l’avantage des Français, mais le score en reste là. Hélas, on n’a pas pu faire les marioles bien longtemps, puisque c’est l’Allemagne qui a remporté l’Euro à peine un mois plus tard face à la Tchéquie (2-1).

2003 – Allemagne – France : 0-3

Sûrement le plus beau match du duo Henry – Trezeguet. En 90 minutes, les deux compères ont balayé leurs soi-disant problèmes de complémentarité. Henry, le premier, ouvre le score sur un débordement de Lizarazu. Trezeguet embarque toute la défense au premier poteau, pendant que l’autre s’échappe au deuxième pour finaliser de la tête. Oliver Kahn ne peut qu’emporter le ballon avec lui dans ses filets. Parfait. Le second but est encore plus beau, Henry part sur le côté gauche, contrôle, élimine son vis-à-vis en pivot et sert Trezeguet seul dans la surface. Magnifique. Pour conclure le récital, Zidane apporte sa pierre à l’édifice. Passe en profondeur pour le doublé de Trezegol. Au passage, ZZ montre à Michael Ballack que c’est lui le patron.

2012 – Allemagne-France : 1-2

Le dernier en date. Le 29 février 2012, à 100 jours de l’Euro, la France de Laurent Blanc affronte une équipe d’Allemagne favorite au Weserstadion de Brême. Du moins, sur le papier. Car, mine de rien, les Bleus restent, avant la rencontre, sur 17 matchs sans défaite. Pas mal. Aligné d’entrée, Olivier Giroud inscrit le premier but des Bleus dès la 21e minute. Le Montpelliérain profite d’une offrande de Mathieu Debuchy pour ouvrir son compteur en Bleu et, au passage, faire un smack à son pote lillois. En confiance, la France plante un deuxième pion en deuxième mi-temps par l’intermédiaire de Florent Malouda. Le Guyanais, à l’affût, profite (encore une fois) d’un très bon travail de Debuchy. Cette fois, pas de smack, mais la sensation que cette équipe de France a vraiment de la gueule. Car les hommes de Low, en vert pour l’occasion, n’ont pas démérité. Mais, comme souvent, Lloris sort le grand jeu et se montre à de nombreuses reprises décisif. Cacau inscrira, dans le temps additionnel, le but de l’honneur pour les Allemands. Anecdotique.

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