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Top 10 : Les classiques du Classique
Par Steven Oliveira
7 minutes
Ce dimanche, Parisiens et Marseillais s'affronteront pour la 91e fois de leur histoire. Entre tacles assassins, dribbles chaloupés, équipe B et buts en pagaille, retour sur dix des rencontres les plus marquantes entre les deux clubs « ennemis ».
18 décembre 1992 : PSG-OM (0-1)
Tout juste acheté par Canal+, le Paris Saint-Germain affiche des ambitions nouvelles en championnat et espère bien mettre fin au règne de l’Olympique de Marseille, quadruple tenant du titre. La rivalité sportive entre les deux clubs est véritablement née. Une rivalité qui prendra la forme d’une guerre ce 18 décembre 1992 au Parc des Princes. Dans la presse, le coach parisien, Artur Jorge, entame les hostilités : « L’OM, on va leur marcher dessus. » Les joueurs feront le reste sur la pelouse. Finalement, la rencontre restera dans les mémoires, non pas pour la victoire 1 à 0 de l’OM sur un but d’Alen Bokšić, mais pour la cinquantaine de fautes sifflées et les tacles assassins de Di Méco ou Patrick Colleter.
9 mars 2003 : OM-PSG (0-3)
Arrivé au Paris Saint-Germain en 2001, Ronaldinho s’est fait une spécialité de briller face à l’ennemi olympien. Après avoir marqué un doublé lors de la victoire trois à zéro du PSG le 26 octobre 2002, le génial Brésilien remet le couvert, au Vélodrome cette fois-ci. Si c’est l’ancien Marseillais, Jérôme Leroy, qui ouvre la marque d’un tir vicieux, Ronaldinho sort de sa boîte en seconde période sur deux contres assassins et offre au Paris Saint-Germain une victoire de prestige au stade Vélodrome (3-0), quinze ans après le dernier succès parisien en terres marseillaises.
5 mars 2006 : PSG-OM (0-0)
Président de l’Olympique de Marseille depuis un an, Pape Diouf prend alors une décision qui va marquer à jamais l’histoire des Classiques. Afin de lutter contre les mesures de sécurité du Parc des Princes et le non-respect des quotas de places, le président de l’OM décide d’envoyer à Paris une équipe de remplaçants et de joueurs issus de la CFA. Ainsi, les « Minots » de Cédric Carrasso, Renato Civelli, Gary Bocaly, mais aussi Mame N’Diaye et Amine Dennoun réalisent l’exploit de repartir de la capitale avec le point du match nul (0-0). Piqués dans leur orgueil et revanchards, les Parisiens se rattraperont en dominant l’équipe type de l’OM quelques semaines plus tard en finale de Coupe de France (2-1) grâce notamment à deux coups de canon de Bonaventure Kalou et de Vikash Dhorasoo.
5 mai 1989 : OM-PSG (1-0)
Alors qu’il reste seulement quatre journées de championnat à disputer, le PSG, leader de Ligue 1, se déplace chez son meilleur ennemi, l’OM, second avec seulement un point de retard. Autant dire que ce Classique du 5 mai 1989 s’annonce tendu. D’autant plus tendu que l’année 1989 marque les débuts de la rivalité entre les deux clubs, entamée notamment deux ans plus tôt par les supporters parisiens qui avaient déployés une banderole « OM = SIDA » . Côté terrain, le PSG, champion de D1 pour la première fois de son histoire en 1986, est venu à Marseille pour défendre son point du match nul. C’était compter sans l’Olympien Franck Sauzée, qui attend les arrêts de jeu pour décrocher une praline des vingt-cinq mètres et offrir la victoire et le titre à l’OM. Un scénario qui se reproduira quatre ans plus tard, en 1993, où Marseille, leader avec deux points d’avance sur le PSG, s’imposera contre les Parisiens lors de l’avant-dernière journée (3-1) avant de voir son sacre lui être retiré à la suite de l’affaire VA-OM.
27 novembre 2011 : OM-PSG (3-0)
Premier Classique de l’ère qatarie pour le Paris Saint-Germain et… première défaite. Pourtant, les Parisiens débarquent à Marseille avec leur statut de leader du championnat et leurs nouvelles recrues Blaise Matuidi, Javier Pastore, Jérémy Ménez, Kevin Gameiro ou encore Diego Lugano. En face, les Marseillais, alors au milieu de tableau, se rebiffent et ouvrent le score dès la 9e minute par Loïc Rémy. Morgan Amalfitano et André Ayew se chargera d’alourdir le score en seconde période. Défaits trois à zéro, les hommes d’Antoine Kombouaré rentrent à Paris la tête basse sous les yeux de leur nouveau président Nasser Al-Khelaïfi, qui n’a plus connu la défaite face à l’OM depuis.
4 mai 1999 : PSG-OM (2-1)
Leader avec deux points d’avance sur Bordeaux, Marseille se rend au Parc des Princes le 4 mai 1999 avec l’ambition de garder son trône, alors qu’il ne reste que trois journées de championnat à jouer. Problème, si le PSG ne joue plus rien sur le plan sportif, les joueurs ne veulent absolument pas voir l’OM champion et se démènent sur le terrain pour arracher la victoire en fin de match sur des buts de Marco Simone et Bruno Rodríguez (2-1). Les Parisiens finiront le travail en s’inclinant face aux Girondins de Bordeaux lors de la dernière journée, et laisseront les Bordelais soulever leur cinquième trophée de Division 1. Aux abords du Parc des Princes, ce PSG-OM sera aussi marqué par des bagarres entre les supporters des deux camps avant la rencontre.
12 décembre 1971 : OM-PSG (4-2)
Officiellement créé en 1970, le Paris Saint-Germain découvre l’élite dès août 1971, après avoir été sacré champion de France de D2 lors de sa première saison. De son côté, l’OM est déjà bien implanté dans le football français, après avoir remporté son troisième titre de D1 en 1971. C’est donc dans la peau du grand favori que les Marseillais reçoivent le PSG au stade Vélodrome en ce 12 décembre 1971. Un statut qui se vérifiera sur la pelouse, où l’OM dominera largement le Paris Saint-Germain (4-2), notamment grâce à un doublé de Josik Skoblar qui sort d’une saison à 44 buts en D1. À la fin de l’exercice, l’OM remportera son quatrième titre, tandis que le PSG, lui, finira à la seizième place du classement.
28 février 2010 : PSG-OM (0-3)
De ce match, les supporters parisiens ne retiendront que les événements qui ont précédé la rencontre. Fidèle du KOP de Boulogne, Yann Lorence tombera dans le coma quelques minutes avant le coup d’envoi, après une rixe avec les supporters d’Auteuil, au pied de la tribune du même nom. L’homme, alors âgé de trente-sept ans, décédera quelques semaines plus tard. Des événements qui obligeront le président parisien, Robin Leproux, à mettre en place son fameux plan, avec pour conséquence l’éradication des ultras au Parc des Princes. Sinon, sur la pelouse, les Marseillais écrasent le Paris Saint-Germain (3-0) et filent vers le titre. Cette victoire reste à ce jour la dernière de l’OM au Parc des Princes.
8 janvier 1978 : PSG-OM (5-1)
Après neuf échecs (sept défaites et deux nuls) en neuf tentatives, le Paris Saint-Germain arrive enfin a battre l’OM en championnat. Et les joueurs alors entraînés par Jean-Michel Larqué n’ont pas fait dans la demi-mesure. Si le Sénégalais Sarr Boubacar ouvre la marque sur penalty pour les Olympiens, les Parisiens se rebiffent et écrasent leur adversaire du jour 5-1, grâce à des réalisations de François, Brisson et M’Pelé, de Mustapha Dahleb et de Marius Trésor contre son camp. Ce score reste à l’heure actuelle le plus gros écart jamais connu dans un Classique, à égalité avec le quatre à zéro infligé par l’OM cette fois-ci, le 28 novembre 1986. Ce match de janvier 1978 marque aussi celui de la transition entre Daniel Hechter – démis de ses fonctions de président du PSG deux jours plus tôt à la suite du scandale de la double billetterie – et Francis Borelli, qui le remplacera au lendemain de la rencontre.
21 mai 2016 : PSG-OM (4-2)
Dix ans après leur premier face-à-face en finale de Coupe de France, Parisiens et Marseillais se retrouvent au Stade de France. Et comme en 2006, c’est le Paris Saint-Germain qui repartira avec le trophée. Si les Marseillais ont résisté jusqu’à la pause (1-1), ils n’ont pas réussi à stopper un Zlatan Ibrahimović, auteur d’un doublé, qui voulait visiblement réussir ses adieux pour son dernier match sous le maillot parisien. Avec onze réalisations, l’attaquant suédois reste à ce jour le meilleur buteur de l’histoire des Classiques, devant Pedro Miguel Pauleta et ses six buts.
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