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Top 10 : Joueurs du Celtic
Rennes accueille le Celtic Glasgow dans une ambiance bizarre. Sion, club exclu au profit de Glasgow en début d'exercice, fait des pieds et des mains pour revenir dans la compétition, et semblerait en bonne voie pour y parvenir. Ou pas. Pourtant, il en faut plus pour déstabiliser le derby celte entre les Bretons et les Écossais. Un Celtic qui cherche un nouveau souffle. Car on ne va pas se mentir, les Catholiques ont eu du beau monde à la messe depuis 1888.
1 – Henrik Larsson
315 matches, 242 caramels, une saison à 35 pions en championnat, l’homme aux dreadlocks s’est éclaté dans le Nord de l’Écosse. Il avait fait de la surface de réparation sa chose. Son esclave. Sa maison. Il resta un septennat à Glasgow, suffisant pour gagner quatre titres de champion, quatre coupes nationales, un Soulier d’Or et une jambe pétée contre Lyon en Coupe d’Europe. Un buteur vif, élégant, professionnel et efficace. Un joueur parfait en somme. Il reste, et restera pendant encore longtemps, le meilleur buteur du Celtic de l’après seconde guerre mondiale. Viens le chercher.
2 – Kenny Dalglish
King Kenny est l’homme de deux clubs. Liverpool donc, et le Celtic, son amour de jeunesse, lui, le natif de Glasgow. Avant de fanfaronner avec la tunique des Reds dans les années 70/80, Dalglish avait fait ses classes chez les catholiques écossais. Déjà, son sens du but en surprenait plus d’un (une moyenne d’un but tous les deux matches). Et puis quelle classe quand il recevait la chique. Personne n’avait son style. En 1977, les Reds vendent un rein pour s’offrir le lascar. 440 000 livres. Une montagne pour l’époque. Un départ que les fans locaux ne lui pardonneront jamais. En 1979, lorsque KD revient pour un match hommage à son ancien coach Jock Stein, la moitié du stade lui glaire au visage…
3 – Jimmy Johnstone
Quand on débarque au Celtic Park, la statue de Docteur J. est immanquable. En général, un mec statufié, ça veut dire quelque chose. Surtout au pays du whisky. Dans le cas de Jimmy Johnstone, ça signifie beaucoup même. L’ailier droit a passé quatorze ans de sa vie avec le maillot vert et blanc sur les épaules. Une éternité. Surtout, il est canonisé depuis 1967 et le sacre des Lions de Lisbonne en finale de C1 contre l’Inter (2-1). La première remportée par un club anglo-saxon. Dans le couloir menant à la pelouse, Jimmy avait lancé la chanson du Celtic avec ses potes pour impressionner les Milanais. Un des nombreux coups de génie d’un mec parti trop tôt suite à une maladie neurologique en 2006.
4 – Bobby Lennox
Le pendant sur l’aile gauche de Jimmy Johnstone. Un type qui éparpillait les défenseurs adverses à coups d’accélérations et de crochets dévastateurs. Vainqueur de la C1 1967, Bobby a profité des années 70 avec goût et panache. Un George Best du pauvre en quelque sorte. Suffisant pour être adoubé par Bobby Charlton ( « Si j’avais eu un Lennox dans mon équipe, j’aurais pu jouer éternellement » ) et Alfredo Di Stéfano ( « Mon jubilé à Bernabeu fut bien entendu contre le Celtic avec ce diable de Lennox qui m’avait donné tant de mal sur un terrain » ). Rien que ça.
5 – John Hartson
Il était laid, pas spécialement doué au football, besogneux, mais sans génie. Et pourtant, John Hartson faisait rêver. Le fighting spirit, il connaît. Lui, le charognard des surfaces. Le buteur (88 buts en 150 matches pour les Bhoyz) rouquin au bide de pilier de comptoir. Avec lui, l’attaque du Celtic avait du charisme. De la gueule. Le Gallois en avait une paire grosse comme ça. Alors quand le monde apprit qu’il souffrait d’un cancer des testicules et d’une tumeur au cerveau, on a eu pitié pour le « Celtic Dragon ». On aurait presque oublié son passé d’alcoolique ou sa passion pour l’argent la fois où il a savaté son coéquipier Eyal Berkovic. Un poète.
6 – Billy McNeill
Captain Billy. Un roc. Un défenseur comme on n’en fait plus. Un mix entre Richard Gough (pourtant idole des Gers) et Steve Bruce. Surnommé « Cesar » par ses pairs, McNeill était inoxydable, increvable. Près de 800 matches avec son club de toujours sans jamais avoir été remplacé une seule minute et un palmarès XXL (une vingtaine de trophées). Un mec dont l’autobiographie s’appelle « Hail Caesar » mérite forcément le respect. Élu meilleur capitaine de l’Histoire par les fans du club, McNeill s’est même essayé à la politique en se présentant aux élections pour le Parlement écossais.
7 – Tommy Gemmell
Latéral gauche de devoir, Tommy « nez tordu » peut se vanter d’être l’un des deux seuls Britanniques à avoir planté un pion dans deux finales européennes différentes (avec le joueur de Liverpool Phil Neal) en 1967 et 1970. Spécialiste des penalties, des coups de coude et de la défense rugueuse, Tommy était l’un des Lions de Lisbonne, une bande de fous furieux avec laquelle il remporte le quadruplé (C1, championnat, Coupe d’Écosse, Coupe de la Ligue). Un mec de devoir.
8 – Aiden McGeady
La preuve que la formation écossaise a encore de l’avenir. Lancé très vite dans le grand bain, l’ailier irlandais a immédiatement mis dans sa poche la moitié de la ville à coups de débordements supersoniques et de passes décisives (une quinzaine par saison). Un mec trop fort pour le modeste championnat écossais. Un peu vénal aussi. L’an dernier, il décide de répondre à l’appel du Spartak Moscou et file remplir son compte en banque dans la capitale russe. Depuis, le Celtic tire la tronche.
9 – Neil Lennon
Nord-irlandais formé à Manchester City, Lennon est devenu un dieu vivant chez les Catholiques du Celtic dans les années 2000. Le genre de mariage qui lui a valu des menaces de mort de la part de plusieurs organisations paramilitaires loyalistes qui lui reprochaient son amour du catholicisme. Pis, il reçut plusieurs lettres contenant des balles de révolver et se fit casser la gueule à la sortie d’un bar de Glasgow. Être joueur, fan avéré, puis manager d’un club catholique écossais quand on est nord-irlandais de naissance, ça ne passe pas. En ça, Neil Lennon est un héros.
10 – Packie Bonner
Patrick Joseph « Packie » Bonner a donné vingt ans de sa vie au Celtic. Gardien britannique par excellence, Pat Bonner se jetait dans la meute la bave aux lèvres. Il reste le dernier joueur recruté par Jock Stein, le manager légendaire du club pendant près de douze ans. Pat avait cette folie des gardiens des années 80, celle d’un gardien toujours recordman des matches joués par un portier du Celtic. Un mec qui a fini sur un timbre irlandais. Normal.
Par Mathieu Faure