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Top 10 : Enculés

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Top 10 : Enculés

Enc*lé, adj. : Qui s'est fait avoir en n'ayant rien vu venir. « Un deuxième carton jaune et un carton rouge à Vyntra qui est prêt à faire la touche, j'appelle ça s'faire enc*ler » (D. Cissé). Synonymes : trompé, floué, Olivier Chiabodo. Des exemples ?

1 – Jacques Glassmann

La vérité sort de la bouche des enfants et de Jacques Glassmann. Seule différence : les enfants, on ne leur crache pas dessus. En 1993, Jacques Glassmann, alors défenseur central au FC Valenciennes, croit bien faire en divulguant pendant la mi-temps de la rencontre VA-OM les tentatives de corruption que l’Olympique de Marseille a exercées sur lui et deux de ses coéquipiers. Les valeurs, la dignité, tout ça… Les réactions ne se font pas attendre, le problème étant qu’elles ne sont sûrement pas celles qu’il espérait : il est alors surnommé “la balance” et subit toutes sortes d’humiliations. Injures, sifflets, crachats vont devenir son lot quotidien. La saison suivante, Valenciennes est relégué en division inférieure et ne reconduit pas son contrat. Là s’achève la carrière de footballeur pro de Jacques Glassmann. Pire encore, en 2003, il publie “Foot et moi la paix” où il raconte son histoire et le livre est préfacé par Jean-Jacques Goldman.

2 – Hatem Ben Arfa

Il y a dix ans, Hatem Ben Arfa insulte Abou Diaby derrière une vitre de Clairefontaine. Il y a trois ans, il refuse d’entrer sur le terrain en pleine deuxième mi-temps d’OM-PSG. Il y a deux ans, il insulte Didier Deschamps. Il y a six mois, alors qu’il s’est rangé à Newcastle, il se fait double fracturer la jambe gauche par un champion de foot-fight, Nigel de Jong. Verdict : même pas un carton pour le milieu de Manchester City. Il n’écopera que de deux matchs de suspension en sélection nationale et rien d’autre, malgré la pression de Newcastle, de l’OM et, indirectement, des médias, sur la Fédération anglaise. Ben Arfa, lui, se verra annoncer une demi-douzaine de mois d’indisponibilité, ce qui programme sa reprise au 2 avril prochain. Or, son entraineur, Alan Pardew, a fait part à Skysports de sa réserve : « Il est toujours en rééducation. Je ne peux pas le refaire jouer si vite ! Je dois le protéger » . Une protection qui condamne l’ex-Marseillais à patienter un mois de plus, voire jusqu’à la saison prochaine.

3 – La sélection seychelloise

En témoignent tous les Cissokho, l’homonymie non plus ne fait pas le moine. C’est ce qu’aurait dû savoir la Fédération seychelloise de football avant d’engager Andy Morrison. Pas l’ancien joueur de Manchester City, justement. Mais plutôt Andrew Amers-Morrison dit Andy, petit entraineur d’une équipe de jeunes footballeurs à Londres. Non seulement le chanceux était en vacances au soleil mais en plus, les Seychellois, persuadés d’avoir sur leurs terres une ex-star de Premier League lui ont proposé un contrat de deux ans à la tête de la sélection nationale. Une confusion qui aurait pu être évitée en comparant deux photos mais dont la Fédération ne s’est rendu compte que quelques jours plus tard. Après avoir crié à l’imposture, elle a quand même décidé d’accorder à Andy une période d’essai. On sait jamais, sur un malentendu…

4 – Hakan Yakin

Ce n’est ni pour son nom digne des meilleurs mangas ni parce qu’il est l’un des rares consommateurs de Pento que Hakan Yakin a marqué le football français mais pour une raison encore plus triste. Juillet 2003, Ronaldinho parti à Barcelone, le PSG fait une offre au FC Bâle pour Yakin. L’international suisse, alors très convoité par les clubs européens grâce à ses performances, notamment en Champion’s League, est transféré dans le club de la capitale le 4 août pour quatre ans et 1,5 million d’euros. Enfin, quatre ans s’il n’y avait pas eu ce petit problème aux adducteurs dès les premières minutes d’entrainement. Le joueur décide de rentrer en Suisse se faire opérer, contre l’avis du médecin du PSG. Le club n’apprécie pas, considère qu’il a falsifié son certificat médical et décide d’annuler son transfert quelques jours seulement après son arrivée à Paris. Hakan Yakin porte plainte pour rupture abusive de contrat ; il est débouté par le Conseil des Prud’hommes de Paris et par la Cour d’Appel et condamné à payer les frais de justice.

5 – El Hadji Diouf

Tous les footballeurs ont une passion en dehors des terrains. El Hadji Diouf, lui, en a plusieurs : distribuer des gifles, créer des attroupements, cracher sur des supporters ou encore envoyer des photos de lui nu à des femmes par MMS. En match, il préfère menacer ses adversaires ou les attraper par les testicules. Bref, l’attaquant des Rangers n’est pas un grand fervent du tact et de la délicatesse, ce qui passionne les tabloïds et exaspère le reste du Royaume Uni. En 2009, alors que le Sénégalais évolue en Premier League, deux jeunes Anglais trouvent son numéro de téléphone sur le Net et décident de le provoquer à distance. Comme à son habitude, Diouf part au quart de tour et abreuve les adolescents de termes délicieux qui se passent de traduction tels que “I fuck you, your mum, your kids, everything and if you have a daughter like one year old I will fuck her as well”. Et comme chaque poète se doit d’être récompensé, la conversation, enregistrée, est depuis disponible sur Youtube derrière le titre “Another reason to hate Diouf”.

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6 – L’ASSE

Qui a dit que les bonnes âmes étaient toujours récompensées ? Pas l’ASSE en tout cas. Cela faisait cinq ans que les Verts apportaient une aide financière régulière au club sénégalais ASC Yeggo Foot Pro en vue de la création d’un centre de formation social. Pourtant, en janvier dernier, Roland Romeyer, président du club français, a annoncé qu’il mettait fin à cette collaboration. La raison : il accuse Ablaye Touré, président du Conseil d’administration au Sénégal, d’avoir utilisé un centre fictif pour détourner à des fins personnelles la modique somme de 500 millions d’euros. L’avocat de Saint-Étienne pour cette affaire, Me El Hadji Diouf (un autre), a tenu à mettre l’accent sur le fait que Touré est « un escroc sans vergogne et sans dignité. Il n’a pas hésité à escroquer des pères et mères de famille et aussi à bousiller l’avenir sportif de jeunes enfants qui rêvaient de devenir footballeurs professionnels » .

7 – Bruno Bellone

Bruno Bellone, surnommé “Lucky Luke” pour sa rapidité, a tiré plus vite que son ombre sur tout ce qui bougeait avec les clubs du Sud (Monaco, Cannes, Montpellier) et l’équipe de France entre 1980 et 1990, en particulier sur le gardien du Brésil en quart de finale du Mondial 86. Son talent et sa vitesse étonnants lui ont fait connaître le succès très rapidement ; il n’avait que 20 ans lorsque Monaco a remporté la Coupe de France en 82. Mais dès 1988, trois blessures successives et des temps de rééducation raccourcis vont l’obliger à mettre un terme à sa carrière. Lien de cause à effet ou pas, sa femme le quitte et lui demande une pension alimentaire mirobolante. Bellone s’endette, s’enfonce et, suite logique quand la roue tourne dans le mauvais sens, se fait escroquer par un agent immobilier malhonnête, pourtant proche de la famille. Les années 90 auront pour lui un sale goût de regrets et de RMI.

8 – Marouane Chamakh

BOOBA – Jour de paye, 1’06.

9 – L’Espagne

Pour faire des ola, bouffer du chorizo et clamer sur tous les toits que le Barça est la meilleure équipe de l’univers, y a du monde. Mais pour offrir une distinction digne de ce nom à un Espagnol, là, y a plus personne. Pourtant, Xavi et Iniesta avaient déjà prévu la mise à jour de leur fiche Wikipédia. La Roja s’est fait chier à gagner une Coupe du Monde sur fond de vuvuzelas, tout ça pour quoi ? Pour que les Nord-Coréens se fassent massacrer, qu’on retienne que les Français ont réquisitionné un bus, que Larissa Riquelme devienne la plus célèbre pochette de smartphone et qu’on refile le Ballon d’Or à un Argentin défenseur de la coupe au bol.

10 – Michel Estevan

Si la numérologie sert à quelque chose, c’est bien à nous apprendre que dans la vie, il y a des chiffres qui nous accompagnent. Michel Estevan, lui, est poursuivi par le cinq. Cinq comme les doigts de la main, comme le nombre de jours avant le week-end, comme les Jackson. Mais surtout cinq comme le nombre d’années qu’il a fallu à l’entraineur pour téléporter Arles-Avignon de CFA2 en Ligue 1, comme la durée en jours qu’a duré sa mise à pied en juin 2010 juste après l’arrivée de son équipe chez les pros et comme la quantité de matches (perdus) avant qu’Estevan ne se voie limogé par le club. Parce qu’apparemment, quatre montées, ça s’oublie facilement, Marcel Salerno n’a pas cru bon d’attendre plus de cinq rencontres avant de remercier son coach gentiment par le biais d’un recommandé dans lequel se trouvait le brouillon de la lettre officielle. La légende dit que, depuis, dans la région avignonnaise, on fait cinq bises pour se dire au revoir.

Liste totalement subjective et, sans doute, non exhaustive.

Par Noémie Pennacino

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