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ACTU MERCATO

Top 10 : Clauses et bonus

Par Victor Le Grand, à Manchester
6 minutes
Top 10 : Clauses et bonus

Le marché des transferts est ouvert depuis le 11 juin dernier. Comme chaque été, on retiendra qu'un joueur a changé de club en apposant son nom en bas d'un contrat. Et dans ces contrats, outre le salaire de l'athlète et la commission réservée à son agent, on y trouve parfois d'étranges clauses ou bonus additionnels. Très étranges. La preuve par dix.

1/ Sam Hammam, la clause « couille de mouton »

Méconnu en France, l’ancien président de Wimbledon – époque « Crazy Gang » – et de Cardiff est une figure incontournable du football britannique. Un businessman libanais, sybarite, éloquent et excentrique, qui adorait glisser d’étonnantes clauses dans les contrats de ses joueurs, mais aussi de ses managers. Avec Bobby Gould, entraîneur des Dons de 1987 à 1990, Sam s’était assuré le droit de pouvoir changer lui-même la composition de l’effectif 45 minutes avant le début d’une rencontre. En cas de défaite ? Le patron infligeait à son staff une sortie soporifique à l’opéra. Et pour les grosses raclées, il gardait toujours au chaud deux-trois agneaux dans sa cave personnelle. Une menace traumatisante pour Robbie Earle, ancien capitaine des Dons : « Tout était écrit. Si nous perdions nos matchs par plus de 5 buts d’écart, Sam nous faisait manger un repas dans lequel était inclus des couilles de moutons, son cerveau, ses tripes et tout un tas de choses horribles. » Heureusement pour elle, l’escouade ne s’inclinera jamais par plus de 5 pions de différence. Ouf !

2/ Kennedy Mweene, le bonus « vache à lait »

Coupe d’Afrique des nations 2010. Des mains de son Altesse Royale Kanyesha, chef de la tribu autochtone Swaka, le gardien zambien Kennedy Mweene reçoit un bonus de 250 hectares de terres inconstructibles et deux vaches à lait pour son penalty arrêté face au Ghana. « Ce garçon est notre héros, je n’avais pas d’autre choix que de l’honorer » , explique le souverain lors d’une célébration officielle. Ce jour-là, Mweene non plus n’a pas d’autre solution que d’accepter. Mais sérieusement, que faire d’une centaine d’hectares en friche ? « Puis je vis en Afrique du Sud. Je ne pouvais pas emmener mes bovins avec moi dans la soute de l’avion, hein. » Vrai ou pas ?

3/ Stig Inge Bjørnebye, la clause « anti-ski »

« Solide, pas très grand et sans fioritures. » Toute en simplicité, voici comment Stig Inge Bjørnebye se présente en conférence de presse un matin de juillet 1992, date de son transfert pour Liverpool. Ce jour-là, l’arrière gauche norvégien révèle au monde son ultime volupté : en dehors du football, il ne jure que par le saut à ski ! Alerté par la nouvelle, le board des Reds entrave alors le désir de Stig de marcher sur les traces de son père – sauteur olympique norvégien – et rajoute en vitesse une ultime clause à son contrat. Officiellement, il est désormais interdit au joueur de s’approcher à moins de 200 mètres d’une station de ski. Dur.

4/ Osasuna, le bonus « cochon »

Gros consommateurs de clauses libératoires, les Espagnols aussi raffolent d’étranges bonus en tous genres. Quand la Real Sociedad commandait un bar (le poisson) à Xabi Alonso pour chacune de ses réalisations, le Real Oviedo offrait chaque semaine un homard à chacun de ses buteurs. Pis encore, en 2009, avec l’accord officiel du club, un agriculteur basé à Pampelune met en jeu une douzaine de cochons de lait en cas de maintien d’Osasuna, son club de cœur. Problème : deux joueurs de l’effectif sont musulmans. « Pas grave, on leur jettera des poulets ou quelque chose dans le genre » , parade-t-il alors. Charmant.

5/ Bernd Stange, la clause « anti-Bush »

Juillet 2002. L’entraîneur allemand Bernd Stange est nommé sélectionneur de l’équipe national irakienne de football. Deux ans plus tard, il quitte le pays en raison de problèmes de sécurité, délivrant ses instructions par téléphone avant de finalement démissionner. Par bigophone ? En effet, Bernd s’était assuré d’apposer une clause politique à son contrat. En bref, si le président américain Georges Bush venait à déclarer la guerre contre « l’axe du mal » , il lui serait alors possible de fuir immédiatement le champ de bataille. Un bon souvenir malgré tout. « Parfois, nous avons dû dormir dans des aéroports, car nous n’avions pas assez d’argent pour l’hôtel. Nous devions nous entraîner l’après-midi, en pleine chaleur, car nous n’avions pas le droit d’allumer les projecteurs le soir pour raisons de sécurité. Bref, nous manquions de tout. »

6/ Ivica Vastić, le « bonus bière »

Euro 2008. Du haut de ses 38 ans, Ivica Vastić peut envisager la retraite avec sérénité. Grâce au talent marketing d’Ottakringer, célèbre marque de bière autrichienne, l’attaquant de la Das Team vient de remporter un approvisionnement de bière gratuit, et à vie, pour son but inscrit face à la Pologne. Au départ consentante, la Fédération autrichienne interdira finalement la livraison. « Nous n’avons pas besoin d’une bedaine sur pattes » , se justifie-t-elle par le biais d’un communiqué. En réalité, ladite fédération serait déjà sponsorisée par une autre marque d’alcool. Et Carlsberg est l’un des gros partenaires officiels de la compétition. Rabat-joie.

7/ Stefan Schwarz, la clause « anti-spatiale »

En 1999, le milieu de terrain Stefan Schwarz est sur le point de signer à Sunderland en provenance de Valence. Mais sur le questionnaire joint à son contrat, une interrogation le turlupine : dans le futur, quel rêve le plus fou aimerait-il voir s’exaucer ? Réponse sérieuse du Suédois : « J’aimerais réserver une place sur le premier vol commercial de passagers dans l’espace. » Par anticipation, les dirigeants du club lui assignent alors une clause de résiliation contractuelle en cas d’excursion extraterrestre. « L’un des conseillers de Schwarz s’était, en effet, renseigné sur la possibilité de réserver ce type de voyage, se justifie John Fickling, directeur général des Balck Cats. Un jour il sera tout à fait acceptable de mettre de telles clauses dans les différents contrats. » Pour sûr.

8/ Trinité-et-Tobago, le « bonus rhum »

Lors de la Coupe du monde 2006 en Allemagne, la sélection de Trinité-et-Tobago prépare son match de poule face à l’Angleterre. Une branlée assurée ? Peut-être pas, au vu de la carotte promise aux Socca Warriors par leur propre fédération en cas de victoire : 247 litres de rhum local à se partager entre chaque membre de l’effectif. « Il y a quelques joueurs qui ne voudraient pas louper l’opportunité de gagner un baril d’un meilleur rhum du monde » , prévient Nigel Bissoon, directeur marketing d’Angostora, marque d’un concentré d’épices et herbes naturelles du même nom, idéal pour les cocktails, et préparé à partir d’une formule secrète. Finalement, Trinité-et-Tobago s’incline 2-0 face aux Britanniques. On raconte que le stock de rhum aurait alors été écoulé dans l’océan. Comme un symbole, mais quel symbole ?

9/ Neil Ruddock, la clause « anti-poids »

« Quand il perdait deux kilos, Paul Gascoigne perdait en puissance. Il n’arrivait pas à se débarrasser des défenseurs de la même façon » , expliquait un compagnon du même acabit, Neil Ruddock. Pour ce défenseur robuste et rugueux, star anglaise des années 80 et 90, c’était tout le contraire. Ses surcharges pondérales, son amour des petits jupons et sa distance avec le code pénal l’ont même évincé du club de Swindon. La raison ? Une clause contractuelle non respectée, stipulant son interdiction de dépasser un certain poids. « Il ne pouvait pas rentrer dans les 86 shorts détenus par le club » , explique le directeur général de Swindon. Contre-attaque de l’intéressé, en chanson : « Le problème, c’est que les shorts avaient des numéros floqués et le gars qui portait le n°16 avant moi pesait moins que Kylie Minogue. »

10/ Sam Hammam, la clause « couilles de mouton » (bis)

Comment ne pas terminer par Sam Hammam, et son histoire de couilles de moutons ? Si lors de son règne à Wimbledon, personne n’a eu la chance de goûter aux testicules de ses bêtes, le défenseur anglais de Cardiff, Prior Spencer, est quant à lui passé à table. Pour fêter dignement son arrivée au club, Sam offre au joueur deux options : « Avoir une relation sexuelle avec un mouton ou manger ses testicules. » Consigne affichée en toutes lettres sur son contrat, et sur le site internet du club. Le nouvel arrivant choisira finalement la dégustation, cuite si possible. « Bien sûr, il a le droit au citron, au sel et au persil » , précise son président. Grand seigneur.

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