- Foot et humanitaire
Top 10 : Actions humanitaires
On ne le dit presque jamais, mais les footballeurs ne se limitent pas à l'image de bodybuildés cupides et superficiels qu'on souhaite trop souvent leur accoler. Certains d'entre eux ont même la main sur le cœur, du genre à financer la construction d'une mosquée ou à venir en aide aux sans-abri. La preuve par dix.
1. CR7, ce bon samaritain
Si Cristiano Ronaldo affiche régulièrement son soutien à la cause palestinienne – il y a trois ans, il a fait don d’1,5 million d’euros aux enfants de Gaza -, ses bonnes actions s’étendent à bien d’autres domaines. En 2012, par exemple, la star du Real, trop souvent montrée du doigt pour son côté bling-bling, prenait en charge avec Jorge Mendes l’intégralité des frais de traitement contre le cancer d’un enfant de 9 ans avant de refaire parler de lui en mai dernier en reversant de sa poche près de 7 millions d’euros aux rescapés d’un séisme au Népal. Une succession de beaux gestes que les fans du joueur ne manqueront pas de rappeler.
2. Demba Ba et l’amour de la religion
Fervent religieux, Demba Ba ? Ça, on le savait ! Ce qu’on ne savait pas, en revanche, c’est que l’attaquant de Beşiktaş était à ce point investi dans l’Islam. En avril dernier, et quelques années après avoir financé plusieurs puits dans le village de sa famille, le joueur a ainsi pris en charge les frais de rénovation d’une mosquée à l’abandon dans la commune de Koussanar, ville natale de sa mère. Montant total de l’opération : 23 000 000 francs CFA, soit 34 960 euros. Un geste qui n’est pas sans rappeler celui de Kanouté qui, en 2008, achetait une mosquée à Séville pour 440 000 euros.
3. La fratrie Kalou et les hôpitaux
À défaut d’avoir mené la carrière à laquelle ils auraient pu prétendre, les frères Kalou ont marqué les esprits dans tout un autre domaine. La scène se passe le 14 février 2013. Plutôt que de fêter la Saint-Valentin avec leur compagne respective, Salomon et Bonaventure se rendent à Bouaké, une ville de Côte d’Ivoire à laquelle ils viennent d’offrir un nouveau centre hospitalier. Doté de 16 000 dialyseurs, de 14 générateurs et d’une vingtaine d’ordinateurs pour le personnel soignant et les administrateurs, ce dernier a forcément un coût. 456 000 euros, plus exactement.
4. Steven Naismith
Aide à la réinsertion des militaires en Écosse, soutien à l’association Dyslexia Scotland, Steven Naismith est aussi à l’origine d’organisation de repas de Noël pour les sans-abri à Liverpool et à Glasgow. L’attaquant d’Everton va même plus loin. En août 2014, afin de venir en aide aux nombreux chômeurs de la ville, il entre en contact avec de nombreux Jobcenter – le Pôle emploi britannique – et explique sa démarche dans les colonnes du Guardian. « J’ai contacté les centres pour savoir s’il pouvait offrir des places aux chômeurs de la ville qui se battaient vraiment pour trouver du travail. » Bien Steven, bien !
5. Özil et les jeunes brésiliens
Il existe plusieurs possibilités de fêter un titre de champion du monde. Mesut Özil, lui, en a choisi une bien particulière : quelques jours après la victoire de l’Allemagne face à l’Argentine l’année dernière, le milieu de terrain offre ainsi sa prime de 300 000€ pour financer les opérations chirurgicales de 23 enfants brésiliens gravement malades. Après avoir fessé sévèrement la Seleção, Özil a donc choisi de prendre soin de son peuple. Avant de se justifier sur son compte Google + : « Avant la Coupe du monde, j’ai soutenu l’opération de 11 enfants malades. Mais puisque la victoire en Coupe du monde n’est pas seulement l’œuvre de 11 joueurs, mais de toute la sélection, j’ai décidé d’augmenter le nombre à 23. C’est mon remerciement personnel pour l’hospitalité du peuple brésilien. »
6. Portsmouth et ses supporters
Ancienne gloire du football britannique, le Portsmouth Football Club a connu une fin de décennie 2000 plus que difficile. Avec, en prime, un placement sous administration judiciaire en février 2010. Proche de disparaître, relégué sportivement en D3, le club du Sud de l’Angleterre est sauvé in extremis par le Pompey Supporters Trust (PST), la principale organisation de supporters de la ville. En moins de 3 mois, un projet de reprise du club est mis sur place, une centaine de supporters entament les négociations avec les administrateurs judiciaires en juin 2012 et, dans la foulée, parviennent à récolter plus de 2 millions de livres à travers la vente d’actions et diverses opérations de levée de fonds. Le projet aboutit, et Portsmouth est désormais le plus important club anglais contrôlé par ses supporters.
7. Lyon et la lutte contre le cancer
Peu de gens le savent, mais Jean-Michel Aulas, derrière ses réclamations, son omniprésence sur Twitter et sa position victimaire, est un homme sensible. Assez en tout cas pour associer depuis 2011 son club au financement des travaux de recherche du Centre Léon Bérard, l’un des principaux centres anticancer de France. L’objectif : reverser 1 000 euros à chaque but inscrit par l’Olympique lyonnais afin de contribuer à la recherche contre le cancer et trouver de nouveaux traitements. En quatre ans, presque 300 000 euros ont ainsi été reversés à cette cause. On peut dire merci à Lacazette.
8. Koscielny, ce fan de musette
Entre ses bourdes avec l’équipe de France et ses prestations solides avec les Gunners, Laurent Koscielny trouve le temps de faire parler de lui en dehors du terrain. En avril 2014, le défenseur international a ainsi participé activement au sauvetage de l’usine d’accordéons Maugein à Tulle, en redressement judiciaire depuis plusieurs semaines et menacée de fermeture. Originaire de la région, le bon vieux « Lolo » n’a pas hésité à investir une partie des 600 000 euros nécessaires au sauvetage de l’usine, sauvant par la même occasion onze des dix-sept emplois menacés.
9. Sócrates, cet homme Fidel
Communiste proclamé, au même titre que de nombreux joueurs de Corinthians dans les années 1980, Sócrates s’est longtemps impliqué contre la dictature militaire de la junte avant de soutenir la campagne de Diretas jà pour réclamer le suffrage universel direct à l’élection présidentielle. Un engagement politique qu’il prolongeait sur le terrain en ne célébrant aucun de ses buts par des explosions de joie, mais en silence, un poing dressé vers le ciel, l’autre serré le long du corps à la manière des Black Panthers. Cerise sur le gâteau : l’ancien milieu de terrain de la Seleção a nommé son fils cadet Fidel, en hommage à qui vous savez.
10. The Class of ’92 et Salford City FC
Ryan Giggs, Nicky Butt, Paul Scholes et les frères Neville. À jamais, ces cinq joueurs incarnent la génération dorée de Manchester United. Bien sûr, ils ont accumulé les exploits individuels. Bien sûr, ils ont tout gagné avec les Red Devils. Hors de question pour autant de s’arrêter en si bon chemin. Aujourd’hui à la retraite, les cinq comparses sont les propriétaires depuis avril 2014 de Salford City FC. Né en 1940, évoluant en D8, le club de Salford, ville où se trouve le centre de formation de Man U., a depuis été renommé « Salford 92 » et évolue désormais au AJ Bell Stadium, enceinte moderne de 12 000 places, inaugurée en 2012. Mieux, le club a aujourd’hui de grandes ambitions et vise la montée en D2 anglaise d’ici quinze ans.
Mais aussi : Samuel Eto’o offrant deux ambulances aux instances sanitaires du Cameroun en 2006, Miralem Pjanić rachetant tout le stock de médicaments d’une pharmacie pour venir en aide aux sinistrés des inondations en Bosnie, Sergio Ramos investissant dans un projet de « marché gastronomique » et créant une centaine d’emplois ou encore Didier Drogba faisant don d’un million d’euros aux familles des 300 victimes de l’effondrement de la mine de Soma en Turquie.
Par Maxime Delcourt