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Tolisso, l’homme à tout bien faire

Par Nicolas Jucha
4 minutes
Tolisso, l’homme à tout bien faire

Une incruste chez les pros comme latéral, une confirmation à son poste de milieu de terrain, quelques buts pour couronner son ascension... Depuis 18 mois, Corentin Tolisso a franchi de nombreux paliers et décroché un rôle clé dans l'effectif lyonnais. Retour sur une montée en puissance plus précoce que prévue.

« Il a une formation de milieu, mais son adaptabilité, je l’ai provoquée en CFA, en le mettant d’abord défenseur central. Le projet de l’installer arrière latéral s’est fait pour combler des manques dans l’équipe première, Rémi Garde était au courant, on l’a d’abord testé en CFA, puis il a été testé chez les pros, avec satisfaction. » Les propos sont de Stéphane Roche, l’actuel directeur du centre de formation et mentor de la plupart des jeunes pousses de l’OL. L’essor de Corentin Tolisso chez les professionnels, d’abord à un poste inhabituel de latéral droit, puis désormais dans le cœur du jeu, est tout sauf une surprise pour lui : « On avait une vision pour lui, on l’avait identifié comme capable de s’imposer dans le groupe pro sur le long terme, on pensait juste que cela prendrait plus de temps. » Lancé le 10 août 2013 contre Nice le temps de quelques minutes, le jeune Lyonnais a vraiment intégré le monde pro le 24 octobre suivant pour un match de Ligue Europa contre Rijeka, en remplacement du latéral gauche Mahamadou Dabo à la 70e minute. Une entrée à gauche, avant de mettre tout le monde d’accord en dépannant latéral droit quasiment toute la saison. Dix-huit mois après ses premiers pas, le produit de la formation lyonnaise a visiblement définitivement fait son trou, enchaînant les titularisations et en s’offrant le luxe de marquer à l’occasion – déjà six fois cette saison en championnat – pour un total de près de 60 matchs pro en moins de deux saisons. « Aussi bien Rémi Garde qu’Hubert Fournier en ont fait un titulaire régulier, cela veut tout dire » , analyse sobrement Stéphane Roche.

« Il n’a pas l’ego mal placé »

À seulement 20 ans, Tolisso est devenu plus qu’un joueur de complément dépannant à tous les postes, mais bien un élément incontournable, si ce n’est du onze, de l’effectif lyonnais. « C’est un milieu de devoir, le profil type du joueur qui se rend rapidement indispensable dans un groupe » considère David Linarès, milieu lyonnais de la fin des années 90. Pour lui, qui a également évolué dans l’entrejeu lyonnais, Tolisso a le mérite de jouer simple, « alors qu’au milieu, on tend à s’extasier sur ceux qui savent porter le ballon, lui le libère vite ce qui est un atout pour la transition récupération-attaque » .

Pour son formateur Stéphane Roche, la clé de la réussite du jeune Gone réside dans son état d’esprit irréprochable : « Il ne se pose pas les mauvaises questions, il n’a pas l’ego mal placé. » Pour appuyer son discours, le directeur de la formation lyonnaise pointe du doigt ce match raté à Saint-Étienne en première partie de saison : « Il s’en est servi pour progresser quand d’autres auraient sombré » . Moins en lumière que les éléments offensifs comme Lacazette ou Fekir, Tolisso a fait sa place sans que l’on s’y attende, mais avec pas moins de mérite, « car quelqu’un qui s’impose en pro à un poste qui n’est pas le sien, c’est quelqu’un de très fort mentalement » rappelle Linarès.

Tolisso, potentiel d’international A

« Quand on l’a replacé en défense centrale, l’idée était de l’obliger à mieux appréhender la notion d’équilibre, à avoir plus de responsabilités personnelles aussi en tant que dernier défenseur » , se souvient Stéphane Roche. Quelques années plus tard, l’expérience a porté ses fruits, notamment parce que le joueur a su concilier les exigences sportives à ses objectifs scolaires – il a obtenu son bac – et n’a jamais cherché à sauter les étapes, que ce soit en exigeant du temps de jeu ou de nouveaux contrats. Aujourd’hui, le gamin a l’attitude d’un vétéran sur le terrain, « mais il n’a pas encore tout montré, il doit notamment progresser dans la dernière passe » , avertit Stéphane Roche, très confiant pour le futur de son ancien protégé. Tout comme Linarès, qui voit en Tolisso un international A potentiel « à condition qu’il s’installe durablement et brille dans des gros matchs européens comme a su le faire Maxime Gonalons avant lui » . À 20 ans, nul doute que le milieu de terrain lyonnais va encore monter en puissance et servir d’exemple aux jeunes pousses de Tola Vologe, car Stéphane Roche le dit à qui veut l’entendre, « Tolisso, on aimerait en avoir plus souvent des comme lui, c’est l’un des parcours les plus exemplaires de notre centre de formation » .

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Par Nicolas Jucha

Tous propos recueillis par NJ

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