- France
- Ligue 1
- Supporters
OM/ASSE, agression fantôme et fin d’un kop ?
Dimanche soir, l’ASSE accueillait l’OM pour le compte de la 25e journée de Ligue 1 (1-1). Si le match a été insipide sur le terrain, il a été riche en péripéties extra-sportives. À la fin de la rencontre, les forces de l’ordre ont interpellé 17 supporters marseillais membres des Dodgers, un groupe situé dans le virage Depé du Vélodrome, pourtant pas réputé pour sa turbulence. La raison ? Une rixe qui s’est déroulée quelques instants avant le début du match. Sur une vidéo de la scène fournie par l’hélicoptère de la police, on aperçoit une dizaine de supporters marseillais quitter le convoi qui les amenait à Geoffroy-Guichard pour aller chercher des noises à deux fans supposés de Saint-Étienne qui passaient par là, avant de remonter fissa dans leurs véhicules.
Placés en garde à vue dimanche soir, les supporters olympiens sont pourtant ressortis libres le lendemain matin, les policiers ayant interpellé les mauvaises personnes… « Nous avons passé douze heures en garde à vue pour rien. Notre mini-bus a été pris pour un autre, a affirmé Christian Cataldo, président des Dodgers, lors de son retour à Marseille. Il y avait deux femmes avec nous qui ont été choquées. D’autres ont perdu une journée de travail ou un rendez-vous pour une embauche. Face à une telle incompétence, nous allons donner suite. » Ces personnes n’étaient « pas celles qui sont recherchées » , a confirmé Jean-Daniel Regnauld, procureur de la République à Saint-Étienne, au Progrès. Ce même procureur a demandé à Christian Cataldo de l’aider à « identifier les coupables » . De quoi mettre encore un peu plus le « ouaï » dans les virages du Vélodrome.
De son côté, les Green Angels continuent leur lente descente aux enfers. Dans un communiqué distribué dimanche soir lors de la réception de l’OM à Geoffroy-Guichard, le groupe de supporters stéphanois a annoncé l’arrêt de ses activités dans le kop sud. Aller au « stade devient un combat » , regrettent les ultras. « Le problème que nous rencontrons vient du fait que tous les moyens que nous avions pour faire vibrer la Sud(tifos, fumigènes, tambours, sono, mégaphone, drapeaux, banderoles…) nous sont interdits » , détaille les GA dans le communiqué, en pointant du doigt l’attitude hostile de la direction du club à leur encontre.
Malgré tout, ces supporters ne comptent pas abandonner la tribune qu’ils occupent et annoncent le début d’une « nouvelle ère » . Un modèle à l’anglaise semble se dessiner. Pas de bâche, pas de capo, pas de tifo. Simplement des supporters sans étiquette, regroupés en bas de la tribune.
Ambiance bouillonnante en perspective dans le Chaudron…
GN, avec AA.