Moyes et la gestion de Van Persie

« Quand j’assiste aux entraînements d’avant-saison de United et que je vois Moyes faire courir jusqu’à l’épuisement van Persie, qui revient tout juste de blessure, je sais que van Persie va passer sa saison à se traîner… Donc je le tweete. »

Personne ne connaît Raymond Verheijen. Enfin, pas grand-monde en tout cas. Pourtant, Raymond est un homme qui clashe sur Twitter, et assure ainsi, dans le portrait que nous lui consacrons dans le dernier So Foot, en kiosques depuis aujourd’hui, avoir compris avant tout le monde le malaise Moyes à United.

Homme de l’ombre des grands entraîneurs, Raymond Verheijen est en fait un préparateur physique de renom. En témoigne son CV. À son menu: Chelsea, Manchester City, Barcelone, Bayern Munich, le Zénith Saint-Saint-Pétersbourg, les sélections des Pays-Bas, de Russie, du Pays de Galles ou de Corée du Sud.

Un parcours qui l’a amené à rencontrer Craig Bellamy, l’un de ses protégés à Manchester City et plus tard du côté de Cardiff. Pourtant, quand Craig le voit errer dans la salle de musculation devant l’ensemble du groupe des Citizens pour la première fois, le Gallois n’y va pas de main morte : «  »Hey, je te reconnais , c’était toi le gars avec la Corée du Sud, le préparateur physique. Mais c’est pas grâce à toi que les gars étaient en forme ! C’est parce qu’ils étaient sous drogue. » Tous les joueurs autour font semblant de ne pas écouter. Mais ne ratent pas un mot. Dans ces cas-là, il faut contrôler ses pensées. Ne pas s’énerver. Ne pas s’effondrer. Si je bredouille : « Euh nan, les gars n’étaient pas dopés, non c’est faux », je suis mort pour la saison. Il faut aller vite. J’ai regardé Bellamy dans les yeux et je lui ai dit: « Avec les yeux que tu as là, je pense que c’est toi qui est sous drogue ». Tous les joueurs ont éclaté de rire. J’avais gagné un round. »

Pour savoir comment il a gagné le deuxième et les autres, vous savez ce qu’il vous reste à faire.