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« C’était un coup de pied de rage »
Aurélien a 24 ans, dont 15 passés à supporter le Paris Saint-Germain. Et depuis le week-end dernier, il est devenu, visiblement à son insu, la star d'une video sur la toile le montrant exprimer son mécontentement lors du match PSG-Bordeaux. So Foot a voulu en savoir plus, et a contacté le principal intéressé...
Bonjour Aurélien. Alors, tu es surpris du succès de cette vidéo ?Si on peut appeler ça un succès… Je suis surpris de la tournure que prend cette vidéo, oui. C’est toujours très génant d’être filmé à ce moment précis. Ce qui m’embête dans ce cas, c’est que la vidéo a été postée par une personne que je ne connais pas et dont j’ignore la motivation pour me filmer à ce moment-là.
Explique-nous dans quel contexte tu as eu cette réaction ?Cette réaction a lieu lors du match PSG/Bordeaux (29è journée, 1-1, ndlr). Comme tout le monde sait, on a une impression extrêmement différente, selon qu’on soit dans les tribunes ou devant sa télé. Ca se passe sur l’action qui mène au but de Diabaté pour les Girondins. Sur cette action précise, dans ma tête, je me suis dit qu’on avait laissé trop d’espace aux Bordelais au milieu de terrain. Même en virage, c’était flagrant. Finalement, on prend le but. D’où mon coup de pied et ma chute derrière… C’était plus un coup de pied de rage, du fait qu’on n’y arrivait pas dans ce match. Mais finalement, derrière, on a sauvé le point du match nul.
Dans la video, tu répètes « La chatte« . Ok, mais la chatte à qui ?
En fait, les 24 secondes de cette vidéo correspondent à la durée de l’action du but bordelais. Ca survient sur une passe en retrait un peu haute du défenseur bordelais sur Carrasso qui redonne de la tête à un joueur sur sa droite qui se fait presser par Nenê, je crois. Il arrive à s’en sortir et ensuite l’action se déroule. « La chatte« , c’est donc pour les Bordelais ! « La chatte » que Paris ne soit pas à son maximum ce soir-là. Et c’est sur ce morceau d’occasion que j’ai dit ce mot. Après coup et en revoyant le match, ce n’était pas les mots adaptés… J’utilise rarement cette expression. A part sur le but de Bastos lors de Lyon-PSG à Gerland (4-4, ndlr). Là, il y avait vraiment une part de chance.
Plus sérieusement, tu fais une sacrée chute à la fin…Comme je le disais, cette chute vient lors du but de Bordeaux. En fait, je tape du pied contre la balustrade, et ensuite, j’ai eu un blanc. Quand j’ai ré-ouvert les yeux, j’étais au sol, entouré par des stewards. Je me souviens seulement du moment où j’ai frappé le mur, mais pas de la chute. Je n’ai pas vraiment été blessé. C’est surtout le lendemain matin, en me réveillant, que j’ai vu que ma jambe gauche était hors-service… Depuis, ça va mieux et je peux remarcher sans problème.
Comment accueilles-tu les réactions, parfois un peu dures ?C’est vraiment très dur à juger. Je comprends certaines réactions. Je suis conscient de tout ce qui ce passe au Parc des Princes depuis le Plan Leproux. J’essaie de me mettre à la place des vrais supporters historiques, qui m’ont fait vibrer pendant toute ma jeunesse, et qui doivent regarder les matchs de Paris à la télé. Ils ont consacré des années entières à mettre l’ambiance dans ce Parc et je sais pertinemment que je n’arriverai pas à les remplacer. Je suis au Parc pour essayer tant bien que mal d’encourager notre équipe. Bon oui, là, c’était plutôt mal… J’ai toujours rêvé de voir Paris sacré champion de France. Je supporte ce club depuis 1997, et je n’ai donc connu que la fin des années glorieuses de notre club. Depuis, il y a eu des hauts, et beaucoup de bas mais j’ai toujours été derrière mon club. Je ne suis pas un historique, ni un ultra. Je suis simplement un amoureux de ce club. Dans la victoire comme dans la défaite.
Propos recueillis par PM