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C’est le Stade rennais Folie Club !

Par Régis Delanoë, à Rennes
C’est le Stade rennais Folie Club !

Le Stade rennais a été l'un des inattendus animateurs de cette fin de période de transfert, avec les arrivées de Quintero, la star montante du football colombien, et de Jérémie Boga, jeune espoir français issu de la pépinière de Chelsea. L'entraîneur Philippe Montanier continue d'imposer ses choix, conforté par sa récente prolongation de contrat et par les prestations prometteuses réussies en août par une équipe remaniée en profondeur.

Les railleries se sont tues. Du moins l’espace de quelques minutes. Lundi soir, à une poignée d’heures de la fin du mercato, le Stade rennais a calmé son monde en officialisant les arrivées combinées de Juan Quintero et de Jérémie Boga. Deux rumeurs apparues dans les médias et les réseaux sociaux depuis la veille, voire l’avant-veille et qui se sont donc concrétisées par deux transferts sous forme de prêt. Deux promesses, deux raisons de s’exciter pour les supporters, deux raisons pour les supporters des clubs concurrents de se montrer un poil jaloux, et donc deux raisons de faire cesser les railleries quasi permanentes autour du « cas » Stade rennais. Et encore, le recrutement pourrait bien ne toujours pas être terminé du côté des Bretons, puisqu’ils tiennent toujours la corde pour ramener au bercail un autre « cas » , victime consentante de bashing, le compatriote Yoann Gourcuff avec son corps en forme de plateau de jeu Docteur Maboul et son vague à l’âme avec des creux de plusieurs mètres. Nom d’une pipe, ce Stade rennais finirait presque par être séduisant. Pour un peu, il postulerait même à un rôle d’outsider fun et frais dans cette L1 si indécise en dessous de la première place déjà acquise par le PSG. Depuis le temps qu’il se fait tomber dessus par une majorité d’observateurs du championnat, bouc émissaire facile et presque trop évident, ça fait tout drôle.

Un effectif très largement brassé et internationalisé

Car c’est une forme de folie douce qui berce actuellement le quotidien du club rouge et noir, habitué à faire jouer les ascenseurs émotionnels à ses fans. Ceux-ci peuvent passer très rapidement d’un état d’abattement fataliste proche de la dépression à un excès d’euphorie rarement récompensé, mais sans cesse alimenté par l’enchaînement de déceptions et l’attente qui ne cesse de grandir. De la folie, oui, car il y a eu énormément de remaniements ces derniers temps, au sein de l’effectif comme du staff et du board. Folie aussi car Philippe Montanier a enfin « osé » tactiquement – le passage à trois défenseurs centraux surtout – comme dans le choix des hommes. Même si les décisions du coach ne servent pas la cause d’un football offensif chatoyant, au moins paraît-il décidé à composer avec les joueurs qu’il a à disposition. Après tout, c’est lui qui les a choisis. Depuis qu’il est arrivé il y a un peu plus de deux ans en provenance de la Real Sociedad, l’ancien gardien a tout changé ou presque. Dans le groupe pro actuel, il ne reste qu’une poignée d’éléments du Stade rennais de l’avant : la caution locale Romain Danzé, le solide portier Benoît Costil et le milieu tout terrain Abdoulaye Doucouré, auxquels il faut ajouter le daron Sylvain Armand, débarqué à Rennes au même moment et dont le recrutement n’était pas de son fait, ainsi que quelques jeunes ayant signé pro à son arrivée et ayant survécu à la purge des derniers mois, Steven Moreira et Wesley Saïd (prêté à Dijon en fin de mercato). Le reste ? Que des arrivées de l’extérieur, parfois de loin, d’une multiplicité de pays, avec le scout Jean-Luc Buisine en travailleur de l’ombre. La stratégie de recrutement très « football manager » du SRFC depuis deux ans a parfois donné l’impression d’hésiter entre le qualitatif et le quantitatif. Car du déchet, il y en a eu, malgré quelques belles trouvailles (Mexer, Gelson Fernandes…). Constat fait aussi a priori en interne, avec tout de même un paquet de joueurs de l’ère Montanier déjà repartis ailleurs : Hosiner, Prcić, Emerson, Lenjani, Zajkov, Brüls, Toivonen… Sans compter d’autres « indésirables » sur lesquels l’entraîneur ne compte plus, tels Habibou et M’Bengue. En parlant d’indésirables, l’inamovible Romain Danzé, qui a récemment prolongé jusqu’en 2019, ne semble plus vraiment faire partie des plans du coach en ce début de saison et a même été mis à disposition de la réserve. Pour un club qui clamait haut et fort il y a encore peu sa volonté de « bretonniser » son effectif, ce n’est pas un choix anodin. Plus qu’un latéral droit, Danzé est un symbole.

Ntep n’est plus le seul joueur frisson de l’effectif…

Mais au diable les symboles et le prétendu ADN du club, l’important pour un club de football – et surtout pour un club comme Rennes –, c’est de gagner. Des matchs et, soyons fous, des titres. Pour ce qui est des matchs, le début de saison s’avère largement satisfaisant avec trois victoires de rang – solides à défaut d’être géniales – faisant suite à un couac évitable en ouverture chez les maudits Bastiais. Au diable aussi la manière d’ailleurs, comme ce gros bras d’honneur fait aux adeptes de l’offensif à l’annonce de la compo mise en place à Gerland pour embêter Lyon, avec zéro attaquant dans le onze. Résultat : un succès pour Rennes et surtout pour son entraîneur, qui semble définitivement vouloir se débarrasser de l’encombrante étiquette d’entraîneur audacieux qu’on a gardée de lui de l’époque Real Sociedad. Pragmatique serait le terme le plus exact pour le qualifier. Et opportuniste également, à en juger par ces deux dernières recrues en date récupérées au dernier jour du mercato : Juan Quintero, très gros joueur frisson, milieu offensif au gabarit de poche présenté comme le nouveau James Rodríguez, et Jérémie Boga, milieu offensif également, énigmatique international U19 français de 18 ans et acteur important de la victoire de Chelsea dans la dernière Youth League (la C1 des gamins). Ces deux-là, plus Ntep, voire Gourcuff, sans oublier Pedro Henrique, Sio ou Grosicki, il y a évidemment matière à espérer du côté des supporters bretons qu’enfin puissent cesser les railleries. Et pour plus que quelques minutes, pourquoi pas même toute une saison ?

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