- Ligue 2
- RC Lens
Mathlouthi se lâche sur Garcia
Hier, l’entraîneur du RC Lens, Jean-Louis Garcia, a « été mis à pied à titre conservatoire » par ses dirigeants et temporairement remplacé par Éric Sikora. Ali Mathlouthi n’est resté qu’un an dans le Nord. Recruté en juin 2011 et mis à l’écart cinq mois plus tard, le Franco-Tunisien n’a pas gardé de bons souvenirs de son passage dans le Nord. Parti pour le Club africain en août dernier, l’ancien Lensois s’est lâché sur son ancien entraîneur sur lequipe.fr.
Mathlouthi reproche d’abord à Jean-Louis Garcia de ne pas traiter tous ses joueurs de la même façon. « Les titulaires étaient choisis en fonction de statuts bien établis et des affinités avec le coach. Il n’aime pas les joueurs à tempérament, comme moi ou Julien Toudic, par exemple. Quand nous avons dit ce que nous pensions, nous sommes sortis du groupe. Après ma mise à l’écart, je lui ai dit que j’aspirais à plus de temps de jeu, que j’avais envie de jouer. Il m’a dit d’arrêter mon cinéma et s’est énervé. Il a peur de certains éléments dans le vestiaire. Il en maltraite d’autres. Il m’a fait comprendre que je venais de National, alors qu’Eduardo et David Pollet avaient déjà évolué en Ligue 2. Il met certains joueurs sur un piédestal, en les considérant comme Zidane ou Messi. Les autres ont, pour lui, le niveau DH » , a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter : « Je l’ai entendu plusieurs fois me critiquer. Je suis quelqu’un qui aime chambrer sur un terrain, comme beaucoup de joueurs, mais cela ne lui plaisait pas. Il n’a pas hésité à me tirer dessus. C’est facile de mettre un élément à l’écart. Mais lui a besoin de mecs qui boivent ses paroles. (…) Une fois, à l’entraînement, il te dit : « Il faudrait que tu joues comme Maoulida. Que tu joues la carotte. » Déroutant. Il croit que le football professionnel se joue sur une PlayStation. Rien n’est jamais de sa faute. Pourtant, il n’a jamais rien gagné ! »
Puis, Mathlouthi conclut : « Dès le lundi, tu connais déjà l’équipe alignée le week-end. Toute la semaine, tu ne fais que travailler la défense. Et il n’y a pas que les joueurs qui n’en pouvaient plus l’an dernier. Plusieurs fois, des membres de la direction sont restés interloqués devant les causeries d’avant-match. Certains joueurs en sont même déjà sortis le sourire aux lèvres. Au moins les trois quarts du vestiaire n’en pouvaient plus. Mais comme les joueurs sont sous contrat, ils ferment leur bouche. Sincèrement, heureusement qu’au sein du vestiaire, tout le monde s’entendait bien, parce que le coach est capable d’aller dire à chacun comment il faut s’habiller. Il a besoin de moutons et de brebis qui l’adoubent. L’erreur de recrutement de la saison passée, c’est lui et non les joueurs. Avec l’un des meilleurs effectifs de Ligue 2, il n’est pas normal qu’on ait joué le maintien à la dernière journée. » Imparable.
TP