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Mais tiens donc, pourquoi Arsenal n’encaisse plus de but ?

Par Antoine Mestres
4 minutes
Mais tiens donc, pourquoi Arsenal n’encaisse plus de but ?

Meilleure défense de Premier League et de leur groupe en Ligue des champions avec seulement 14 petits buts encaissés cette saison dans ces deux compétitions, les Gunners ont confirmé l'élan aperçu l'année dernière et dispensé quelques leçons de football en prime. Le tout en n'ayant recruté aucun défenseur.

Wojciech Szczęsny, la revanche d’un teenager
La tronche d’ado attardé de Wojciech Szczęsny, plus apte à distribuer des gobelets rouges dans une teuf de campus et à enquiller les blagues cheapos sur les meufs présentes à la soirée qu’à driver la défense des Gunners, était dans un passé assez récent la cible idéale des supporters gooners. Des années durant, ses boulettes étaient même un moyen comme un autre d’aborder les errements défensifs d’Arsenal, et par effet ricochet, les errements d’Arsenal derrière le tryptique « trop light, trop jeune, trop inexpérimenté » . Mais Wojciech Szczęsny a basculé de l’autre côté de la barrière. Et ce qui était un poids, à savoir une intronisation (très) tôt dans le grand bain, est devenue une force. Pour preuve, ses 126 matchs pour Arsenal à seulement 23 ans plaident maintenant pour lui. Ses débuts en League Cup contre West Brom en 2009, sa mésentente avec Koscielny en finale de Carling Cup contre Birmingham et autres trous d’air paraissent loin, car le Polonais joue aujourd’hui le meilleur football de sa jeune carrière. Il avait pourtant été mis sur le banc en mars dernier pour le huitième retour de Ligue des champions contre Munich. Un départ avait même été évoqué. Lui dit que tout est parti de là. Difficile de lui donner tort. Lors de la saison 2011-2012, avec un ratio arrêts/tirs de 63,3%, il n’était que le 18e gardien de Premier League. Cette année, il est le numéro un (81%). Sa force ? Des arrêts réflexes exceptionnels. Ses progrès ? Moins de sauts de concentration, plus de sorties sûres. Aujourd’hui, c’est Wojciech qui picole et va voir les filles. D’ailleurs, il vient de prolonger pour cinq ans. On est toujours sans nouvelle d’Emiliano Viviano.

Koscielny-Mertesacker, une histoire de contrôle et de complément
Décriée par le passé, moquée aussi, la charnière Koscielny-Mertesacker ne fait aujourd’hui plus rire personne. Encore moins Thomas Vermaelen. Comme pour Szczęsny, est-ce l’histoire d’une rédemption ? Un peu. Une histoire de complémentarité et de progrès dans le couple ? Assurément. Sans dégager de puissance, la paire dégage aujourd’hui quelque chose de spécial. Tableau noir : Laurent Koscielny est le rapide, le tacleur, l’intercepteur, celui qui défend en individuel sur les attaquants adverses comme Lukaku dimanche dernier. La saison dernière, il a réussi 83 % de ses tacles et réalisé une interception toutes les 33 minutes. À l’inverse, Per est le grand, le lent, mais aussi le plus intelligent, celui qui voit, joue avec la tête, la tête haute, compense sa lenteur avec sa lecture du jeu et compense quand Koscielny monte. Un homme qui défend debout sans mettre de coups. Dans un profil opposé donc, l’Allemand de 29 ans dribble 0,3 fois par match et commet 0,4 faute par match. Une statistique hallucinante pour un joueur avec cette mobilité qui n’a pris qu’une petite vingtaine de cartons jaunes en dix ans de carrière. L’an dernier, il a gagné 68% de ses duels aériens. Cette saison, les deux défaites contre United et Chelsea en Cup ont eu lieu sans Per. L’alliage Koscielny-Mertesacker est donc une histoire de complément et de contrôle pour un duo qui roule et n’a pas d’équivalent. En net progrès sur l’année civile 2013, ils forment aujourd’hui la meilleure paire de Premier League et une rampe de lancement idéale pour le jeu d’Arsenal avec 88% de passes réussies. Voilà, c’est tout.

Un milieu dominant qui ne perd plus de ballon

Wilshere-Ramsey-Rosický, Cazorla-Ramsey-Rosický, Wilshere-Ramsey-Cazorla, Wilshere-Flamini-Özil, Wilshere-Flamini-Ramsey, Ramsey-Flamini-Özil, Flamini-Ramsey-Arteta, Flamini-Arteta-Özil, Ramsey-Arteta-Özil, Arteta-Wilshere-Özil, Özil-Rosický-Ramsey… Sept joueurs : Cazorla, Wilshere, Ramsey, Özil, Flamini, Arteta, Rosický. Onze associations différentes alors qu’il en existe, après calcul, 35 possibles. Une orgie ! Arsenal a le milieu le plus riche d’Europe. Et dire qu’il manque Diaby… Tous des milieux interchangeables qui peuvent même se placer à l’aile quand les pistons (Walcott, Oxlade-Chamberlain, Podolski) sont absents. Sans nuire à l’efficacité de l’équipe, que ce soit en phases offensive ou défensive. Pourquoi ? Parce qu’Arsenal tient la balle la moitié du temps au milieu de terrain avec 55% de possession et 85% de passes réussies. Les saisons passées et contre Aston Villa en août, les pertes de balles au milieu étaient le cancer d’une équipe ambitieuse, mais maladroite, et mettaient souvent en difficulté le bloc placé haut. Cette saison, le milieu règne en maître et a réduit sa marge d’erreur. Arsenal est donc une version plus aboutie du petit Barça qu’il était ces dernières années, les joueurs interchangeables en plus, la domination outrageuse d’un joueur en moins. Une sorte de football collectiviste avec aux manettes le coach le plus libéral du monde. Un message d’amour et de paix, en fait.

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