- Coupe de la Ligue
- 1/4 de finale
- OL/LOSC (2-1)
Lyon avait faim

Très vite réduit à dix, les Lyonnais ont livré un match héroïque, discipliné et très réaliste pour venir à bout d'une équipe lilloise très inquiétante dans sa manière de gérer son avantage (2-1). L'OL est dans le dernier carré.
Olympique Lyonnais – Lille: 2-1Buts: Källström (41e) et Lopez (64e) pour l’OL. Cole (27e) pour le LOSC.
On ne va pas se mentir, la Coupe de la Ligue ne fait rêver personne. Trois matches et on est déjà en finale. Pourtant, en y regardant de plus près, c’est surtout le moyen le plus court pour actualiser son palmarès et se qualifier, au minimum, pour la Ligue Europa. Malheureusement pour Lille et Lyon, le tirage au sort a été salaud. C’est en quarts de finale que les deux filiales de Pathé s’affrontaient dans la capitale des Gones. Qui dit coupe, dit turnover. Garde envoyait donc sa charnière de Coupe de France Gonalons-Umtidi tutoyer le trio offensif lillois Cole-Payet-Hazard. Gourcuff et Dabo débutaient la rencontre, histoire de faire oublier leur début de saison proche de l’électro-encéphalogramme plat. D’ailleurs, et c’est à souligner, Rudi Garcia, lui, alignait son équipe type, exception faite du poste de gardien où le très bon Enyeama gardait les bois des Dogues. On s’attendait à des buts et, au minimum, du spectacle. Même si la rencontre a été surprenante, elle s’est avérée plaisante avec une victoire lyonnaise à la clé (2-1).
Et force est de constater que le match partait sur un rythme élévé. De la vitesse, des permutations et beaucoup de jeu au sol, le décor est planté. Il ne faut pas cinq minutes à Florent Balmont pour casser l’ambiance de Gerland avec une reprise au premier poteau sur le premier corner lillois. C’est de peu à côté, mais le ton est donné. Un ton qui monte de quelques décibels avec la seconde tentative de Balmont qui oblige Lloris à une parade sur sa ligne. Mais ça, c’est avant la minute « Foy » de monsieur Duhamel. Dabo déboite Bonnart et prend un rouge très sévère sur sa première faute. 10ème minute de jeu, l’OL est déjà à dix et l’arbitre a flingué le match, à l’instar du dernier derby de Manchester.
Bastos arrière droit…
Bon, forcément, l’OL tire la tronche, le collectif est bancal et Garde se tâte à procéder à son premier changement mais organise les siens en 4-4-1 avec le seul Licha en pointe et Bastos latéral droit. Et il faut la maladresse de Rio Mavuba – et la bonne défense de Bastos – pour empêcher le capitaine nordiste d’ouvrir le score après un bel enchaînement collectif des champions de France. A dix, Lyon recule, recule et recule. Presque logiquement, Joe Cole déflore Lloris avant la demi-heure de jeu suite à une perte de balle de Gourcuff au milieu. Bien lancé par Hazard, l’Anglais déboîte le gardien français d’une frappe du droit. Lille mène 1-0. Trop facile. Les Dogues déroulent. Hazard enchaîne les grigris, Joe Cole les transversales et Rudi Garcia les sourires. Des sourires qui vont vite se transformer en cache-misère en fin de première mi-temps. Sur un coup franc de Bastos, Enyeama se troue et laisse Källström le fusiller de près. Lyon a galéré, mais revient dans le match avec courage. Lille a peut-être cru la rencontre torchée trop vite.
Bizarrement, c’est l’OL qui entame le mieux cette seconde période. Sur le pré, les Gones semblent mieux équilibrés, moins fatigués. Mais dans le collectif, c’est Lille qui monopolise la gonfle. Comme au handball, les visiteurs utilisent la largeur. Gauche. Droite. Et à gauche. Et à droite. Ça reste stérile. Breaking news : Gourcuff est remplacé à l’heure de jeu. Il est donc toujours joueur de football. Bref, malgré de la bonne volonté, Lille n’y arrive pas. Et c’est Lyon qui en profite. Sur deux percées rhodaniennes, Lisandro troue la cage lilloise après un énorme travail côté droit de Michel Bastos qui régale, en retrait, le capitaine lyonnais. Plat du pied – petit filet. Facile. Sur le but, Laurent Bonnart est à la ramasse. Pensant maitriser le match, Lille est K-O debout. La solidarité lyonnaise est un ton au-dessus du collectif lillois. Et ce n’est pas la reprise au-dessus de Balmont qui va contredire ce postulat. Mine de rien, Lille en aura eu des possibilités devant les buts de Lloris… Pis, Lacazette est à un contrôle de la rotule de tripler la mise pour les ouailles de Jean-Michel Aulas. Dans une fin de match un peu envolée, Debuchy confond les côtes flottantes de Lisandro avec la gonfle et récolte un second jaune synonyme d’expulsion. Un rééquilibrage numérique qui n’arrange décidément pas Rudi Garcia. Sur les cinq dernières minutes, Lyon passe trois fois à un dribble du 3 à 1, mais sans succès. Lyon n’a pas voulu être si irrespectueux.
Lyon valide son billet pour le dernier carré, presque par magie tant la qualification semblait mal embarquée après le rouge de Dabo. Garde peut être fier de ses joueurs, qui n’ont jamais baissé les bras et ont parfaitement su s’organiser à dix contre onze. Une analyse forcément moins rose pour des Lillois terriblement apathiques, surtout en seconde mi-temps où il n’ont rien montré. Inquiétant à quelques jours d’un match difficile contre l’Olympique de Marseille en Ligue 1.
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