- Ligue 1 – 2012/2013 – Présentation des équipes
Lorient à la poursuite de son jeu
Alors que le Festival Interceltique de Lorient, la grand-messe annuelle du biniou, de la bombarde et de la picole, bat son plein, présentation d’avant-saison du FC Gourcuff, pas passé pas loin de la correctionnelle au printemps et qui aura à cœur cette fois d’assurer son maintien le plus tôt possible. Avec ses armes habituelles : du jeu, des coups de poker et Arnaud Le Lan.
Bilan de l’été
En Bretagne, l’été a démarré avec un temps vraiment tout pourri, puis miracle, le soleil est arrivé – du moins pendant quelques jours – et avec lui enfin les apéros en terrasse, les barbeucs et l’opération rôtisserie sur plage. La déprime a laissé place à une douce euphorie. Pour le FC Lorient, l’intersaison semble s’être calquée sur ces aléas climatiques. Il a d’abord fallu digérer une dernière saison stressante terminée juste au-dessus de la zone de relégation. Mais alors que se profile le premier match frisson du nouvel exercice 2012-2013 face au PSG, l’optimisme est de rigueur, avec une volée de bonnes nouvelles : l’arrivée d’Alain Traoré, celle de Ludo Giuly, le capitanat offert au solide et convoité Bruno Ecuele Manga, les promesses affichées par Innocent Emeghara aux Jeux de Londres et surtout, surtout, la prolongation de contrat d’Arnaud Le Lan la mascotte.
Coefficient de résistance au PSG
69%, pépère. Sur les 16 précédentes rencontres entre Morbihannais et Parisiens en L1, le FCL a marqué des points plus de deux fois sur trois. Comme l’an dernier, les deux clubs s’affrontent au Parc lors de la première journée. Comme l’an dernier, Lorient va surprendre son adversaire pas encore bien réglé sur la plus petite des marges. But de Kévin-Gilles Gros-Monnet-Paquet.
Ça va se terminer comme ça le 21 décembre 2012
Vendredi 21 décembre au matin, dernier entraînement du groupe pro avant le match face à Reims prévu le lendemain. Le ciel est noir et menaçant. Enfin, plus noir et menaçant encore que d’habitude. Une violente tempête éclate, la mer est déchaînée, putain ça y est, c’est sûr, c’est la fin du monde, il faut se réfugier sur les hauteurs des Monts d’Arrée. Problème : un orage magnétique a flingué l’électronique des SUV de tous les joueurs, piégés par la montée des eaux. Tous ? Pas exactement. Arnaud Le Lan enclenche le starter de son AX, fait péter son vieux skeud de Matmatah dans l’autoradio et part tranquillement dans les terres sauver sa peau. La fin du monde ? Quelle fin du monde ?
Le portrait-robot
33% de rhum 33% de femmes
33% de bière nom de Dieu 1% de Barça
La banane
Mathieu Coutadeur a une bonne bouille, du talent, des capes chez les Espoirs, sauf que quelque part, il y a un truc dans sa carrière qui semble avoir merdé. Big boss dans sa ville du Mans et futur grand en puissance, le milieu de terrain a fait le mauvais choix en allant déprimer à Monaco au moment où le club du Rocher partait complètement en sucette. Récupéré par le père Gourcuff comme on vient se retaper à Kerpape, le gentil Mathieu va mieux mais semble clairement rentré dans le rang. Dommage.
Homme à suivre
Niveau recrutement, le FCL aime les paris. Alain Traoré, qui n’a pas confirmé son très gros début de saison dernière, en est un. L’arrivée récente de Ludo Giuly aussi. De retour l’an dernier dans son club de cœur monégasque, il paraissait clair que l’ailier de poche avait l’intention d’achever sa carrière en douceur sous le soleil méditerranéen. Que nenni. A 36 ans, l’ex international a encore faim et compte bien faire parler son expérience pour sa vingtième saison pro. Les courtes jambes tournent moins vite, mais Ludo peut jouer un rôle de papa au sein de l’effectif lorientais, comme Olivier Monterrubio l’a fait avant lui.
Ce qu’il va se passer cette saison
Chacun son mois, chacun son coup d’éclat. Août pour Alain Traoré, le joueur qui serait candidat au Ballon d’Or si une saison ne durait qu’un été ; septembre pour Grégory Bourillon, qui marque à Rennes contre son ancien club ; octobre pour Alaixys Romao, qui règle le problème Gourcuff fils face à Lyon d’un bon gros tacle old school ; novembre pour Wesley Lautoa, nouvel appelé en équipe de France ; décembre pour Arnaud Le Lan, qui endosse le costume de Père Noël à la petite sauterie de fin d’année du club ; janvier pour le président Loïc Féry, qui commente le mercato hivernal sur Twitter ; février pour Lucas Mareque, qui se charge de la deuxième lame lors du retour face à l’OL de Yoann Gourcuff, tout juste remis de la blessure contractée à l’aller ; mars pour Fabien Audard, qui fête ses 35 ans par une grosse perf face à Bordeaux ; avril pour Jérémie Aliadière, qui offre le maintien aux Merlus lors du match face à l’OM ; mai pour Bruno Ecuele Manga, nouvelle cible du PSG dans la foulée d’une prestation XXL face à Ibra lors de la dernière journée.
La banderole de supporter
« Moi je suis Arnaud Le Lan, mais toi t’es qui saperlipopette ? » Bel hommage des Merlus Ultras dans le parcage visiteur du Parc des Princes pour la première journée de championnat.
Le nom du derby pourri en ico
Le Moquettico face à l’AS Nancy Lorraine. Sponsorisé par Saint-Maclou, évidemment.
La chanson de la saison
Titus Andronicus – « A pot in which to piss » . C’est le problème quand on vit dans la ville de France où il y a le plus grand nombre de bars par habitant. A un moment, faut vidanger ce qu’on boit pour fêter les victoires des Merlus.
Par Régis Delanoë