C’était comment, les coulisses de l’émission ?
J’ai été super bien accueillie, j’ai pu côtoyer les autres candidats, c’était géant. J’ai gardé beaucoup de contacts. Du haut de mes 16 ans, je me suis retrouvé aux côtés de gens qui ont des voix de fou. C’est super difficile de se dire que tu as ta place parmi eux.
Quand tu es montée sur scène, n’as-tu pas eu l’impression d’entrer sur la pelouse de Geoffroy-Guichard ?
Je ne sais pas trop… Dans le Chaudron, j’ai toujours été spectatrice. Là, entrer sur scène et voir tous ces gens venus pour m’écouter chanter… C’est difficile de réaliser en fait. Je pense que ça doit être pareil quand on entre sur la pelouse du Chaudron, effectivement. Je n’ai jamais joué de match de coupe, mais ça peut être comparable : la pression, le cœur qui bat, l’adrénaline au moment de se produire.
Quelles sont tes astuces pour préparer un grand rendez-vous de ce genre ?
Faut se mettre dans le match, sans trop réfléchir ! Tu as une chance, tu donnes tout en restant toi-même. Je n’ai pas eu besoin de changer de personnalité. J’ai fait mon taff et voilà, ça a plu.
Qui met le plus de temps à se préparer : Lorenza avant The Voice, ou Cristiano Ronaldo avant un match de Ligue des champions ?
Ah bah moi, je n’ai pas eu à me faire des pics sur la tête ! J’ai juste eu besoin de me coiffer vite fait, de me maquiller un peu, mais rien de très long. Après, comme lui, je me suis bien échauffé. Mais moi, c’étaient les cordes vocales, pas des abdos !
Tu as choisi d’interpréter Aline, de Christophe, devant les coachs : pourquoi ce choix tactique old school ?
J’ai voulu me démarquer des autres. Je pense qu’il n’y a pas beaucoup d’enfants de 16 ans à être inspirés par Aline. J’aime beaucoup cette chanson, je l’ai trouvée dans un répertoire cet été. C’est l’histoire d’un chagrin d’amour, de quelqu’un qui, à mon avis, s’est fait quitter et crie, crie de souffrance, de douleur. Et ça ne fait pas revenir la fille… Ce n’est pas mon histoire, mais j’essaye de me mettre à la place de Christophe.
Dans The Voice, n’as-tu pas eu l’impression d’être comme un jeune footballeur qui cherche à entrer dans le monde pro ?
Si, c’est un peu ça ! Tu passes les étapes, sans savoir vraiment jusqu’où tu peux arriver. Mais tu arrives quand même. J’ai commencé la guitare quand je devais avoir 6 ans. Quand j’en ai eu 10, j’ai voulu essayer de chanter avec ma gratte, et ça a plu à mes parents. Un jour, un pote de mon père, Fabien Boudarène (ex-footballeur passé par l’ASSE, ndlr) m’a entendu chanter. Il m’a dit que je pourrais tenter The Voice. On m’a pris en vidéo l’été dernier et j’ai été repérée pour les sélections. Au fur et à mesure des castings, on m’a toujours dit oui, jusqu’à ce que j’arrive devant les coachs.
En parlant des coachs : le style veste en peau de serpent de Florent Pagny, tu valides ?
Oui, je valide. C’est un style… Et chacun son style !
Bon, on ne va pas se mentir : tu préférerais être coachée par Christophe Galtier ou par Jenifer ?
La doudoune de Christophe Galtier fait toute la différence : elle m’inspire plus que les robes de Jenifer.
Florent Pagny, Zazie, Jenifer, Mika : tu les écoutes en temps normal ?
Oui !
Non, mais sérieusement… Ils étaient dans ton Ipod ?
Honnêtement oui ! Florent Pagny, je le passais dans la voiture. Quand j’étais petite, j’étais fan de Jenifer. Mika, c’était un passage de mon adolescence, et Zazie, mon père me faisait écouter. C’est un classique : l’homme de Cro-Magnon, Rue de la paix…
Ton père, il occupe quelle place dans ton fan-club ?
Il est le premier adhérant de mon fan-club. D’ailleurs, je pense qu’il pourrait faire un bon président. Il m’a toujours répété qu’il fallait que je reste moi-même, que je joue la carte de la simplicité. Il m’a toujours soutenu. Malheureusement, il était à Bordeaux pendant que j’étais sur scène, mais il m’a envoyé plein de messages, m’a beaucoup appelé.
On a vu ça, jusque sur les réseaux sociaux ! Il t’affiche un peu …
Franchement, je m’en fiche un peu du regard des autres. Ses messages me touchent, ça me fait vraiment plaisir : il me montre qu’il est fier de moi !
Week-end chargé pour toi : ce dimanche, c’est Bordeaux:Saint-Étienne ! Qui c’est les plus forts évidemment ?
C’est les Verts ! Même si papa est à Bordeaux… J’aurai toujours le sang vert ! C’est papa qui m’a fait plonger dans le Chaudron ! Ce n’est pas parce qu’il est parti chez les Girondins que moi, je vais retourner ma veste ! Supportrice d’un jour, supportrice toujours. Les Verts avant tout.
Même si, entre nous, les attaquants de Bordeaux sont sûrement tous meilleurs que Ricky van Wolfswinkel ?
Ah, ben ça… Que Mollo, Erding et Ricky… C’est sûr ! Je préfère un Diabaté, mais bon… Je ne vais pas cracher sur les Verts.
Ça te botterait de sortir un son à la gloire de l’ASSE ?
Carrément ! Franchement, ce serait trop bien qu’une fille de 16 ans arrive et chante pour les Verts. Chanter au milieu du Chaudron ? Ohlala : le rêve. J’arrive, je foule la pelouse de Geoffroy-Guichard et hop, je chante devant les Greens, les Magics… Le tout avec les potes du lycée, torse nu sur les grilles : ce serait bien marrant.
Nikos Aliagas, tu le verrais en speaker au Chaudron ?
C’est clair qu’il ferait un bon speaker : après, pas certaine qu’il arrive à prononcer Ricky van Wolfswinkel… Il galérerait à mort.
Avec sa science du suspense, la mi-temps risquerait de durer plus d’un quart d’heure…
C’est sûr que le Nikos, il sait tenir le suspense…
Lorenza Guillou avec un micro, Patrick Guillou avec un ballon : qui est le meilleur ?
Franchement… Je ne sais pas. Patrick et ses tacles, c’était quand même quelque chose ! Si on inversait, ce serait marrant : mon père ne sait vraiment pas chanter, et moi, je ne sais pas jouer. On est complémentaires !
Quel souvenir gardes-tu de la carrière de ton père ?
À part sa coupe de cheveux et ses boucles d’oreille… Je ne l’ai jamais vraiment vu jouer. À la maison, on n’a aucun souvenir de sa carrière. Par procuration peut-être, quand les supporters des Verts le reconnaissent. Je suis fier d’être la fille de Patrick Guillou dans ces moments-là. Il savait mouiller le maillot. Mon père me dit toujours qu’on est sur le terrain comme on est dans la vie. Je pense qu’il a raison : il faut tout donner, être fidèle, donner une bonne image de soi. Sur scène, c’est pareil.
Avoir un père double champion de Ligue 2, c’est la classe au lycée ?
La classe, non. Là, on a 16 ans, on est plutôt dans les délires FC Barcelone, Real Madrid, la Juve… À notre âge, on ne peut pas connaître mon père, à part les fans de l’ASSE. Quoique, maintenant qu’il bosse à Bordeaux… J’avoue que c’est quand même la classe d’avoir un père qui est l’adjoint de Willy Sagnol !
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