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Les sombres finances des clubs français
La DNCG a donc dressé le bilan financier des clubs pros français. Et une fois de plus, la situation est inquiétante, mais pas désespérée. Les pertes nettes globales atteignent les 108 millions d’euros, soit 65 millions de plus par rapport à l’année dernière. À ce petit jeu, le plus gros perdant est l’Olympique lyonnais de Jean-Michel Aulas qui affiche un déficit de 28 millions d’euros. D’où l’urgence de vendre Bastos, Lisandro, Gomis ou Grenier affichée par JMA au mercato hivernal. Le PSG a, lui, sauvé les meubles en signant un juteux contrat d’image (entre 150 et 2000 millions d’euros) signé avec la Qatar Tourism Authority (QTA). Grâce à ce pont d’or, le club de la capitale ne présente une perte « que » de 5,5 millions d’euros. À ceux qui pensaient que la France était un exemple de football sain, la lecture de cette comptabilité des pensionnaires hexagonaux en Ligue 1 et Ligue 2 démontre que c’est surtout le système économique du football professionnel qui est structurellement déséquilibré, et que tous les organismes de régulation ou les astuces réglementaires (comme le fair-play financier) n’y changeront rien. Ce constat ne devrait pas s’améliorer dans les saisons à venir. Car en France, le monde du foot est très dépendant des droits télés et surtout de l’exportation et de la (re)vente de joueurs (d’où la bonne santé atypique d’un LOSC dopé par exemple par le départ d’Eden hazard à Chelsea), ce qui, en période de crise, n’annonce rien d’encourageant. Au final, avec un déficit cumulé de 47,3 millions d’euros et une dette de 110 millions (effectivement bien moindre qu’en Liga ou en Premier League), il est plus facile de vivre avec un riche actionnaire comme le PSG qu’en comptant sur la générosité de quelques mécènes de plus en plus pingres. Le plus amusant reste de comparer avec le classement sportif… Peut-être l’unique exception française en la matière.
NKM