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Les pépites de Toulon
Pour pouvoir se targuer d'être le premier à avoir parlé d'un jeune joueur prometteur, il y a plus efficace que de passer ses journées sur Football Manager : assister à un tournoi international Espoirs. Ca tombe bien, la 39ème édition du Festival de Toulon vient de rentre son verdict.
Autant le dire de suite, l’équipe de France, partenaire historique du tournoi, n’a pas envoyé ses meilleurs éléments pour ce tournoi. Direct 8, qui a acquis les droits de retransmission des Bleuets sur la saison, n’avait pas trop envie de voir « son » équipe diffusée sur Eurosport, alors la sélection de Mombaerts est partie faire deux matchs en Europe de l’Est. C’est une équipe prime qui s’est donc présentée sur la rade, avec Pierre Mankowski comme entraîneur. Le sélectionneur des vrais Espoirs, Mombaerts donc, était quand même présent pour la finale, histoire de voir les jeunes pousses qu’il avait sélectionnés. « En fin de saison comme ça, avec un groupe qui se connaît peu, je ne cache pas que je préfère effectuer deux matchs et avoir plus de séances d’entraînements, comme on vient de le faire. Mais Toulon reste intéressant. On a mis dans cette sélection beaucoup de joueurs de Ligue 2, on voulait voir ce que ça pouvait donner dans cette configuration » explique-t-il, avant d’assister à la défaite en finale de la France aux tirs au but contre la Colombie. Certains se sont illustrés, comme dans les autres sélections du tableau final. Revue d’effectif.
La Colombie
Comme chez les A, où évolue Falcao, la sélection sud-américaine était emmenée par un joueur du Fc Porto. James Rodriguez, même pas 20 ans, a déjà une clause libératoire de 30 millions d’euros avec les Dragons. Sur le terrain, le numéro 10 était le meneur de jeu comme on l’entend dans les films : il place tout le monde, donne le rythme et met le ballon où il veut sur le terrain. En demi-finale, son équipe semblait perdue sitôt qu’il avait rejoint le banc de touche. Edwin Cardona, de l’Ateltico Nacional, s’est lui illustré en tentant des gestes spectaculaires à tout va. Il a fini par rentrer un ciseau. José Valencia, tout en vitesse et en percussion, a fait penser par moment à son homonyme de Manchester United. Son coéquipier à Santa Fe, Didier Moreno, s’est lui montré impitoyable à la récupération.
Le Mexique
Si tous les regards avisés se portaient sur Erick Torres, il faudra attendre encore pour voir le prodige de 18 ans, surclassé, briller avec El Tri. C’est plutôt deux autres joueurs du compartiment offensif qui ont flambé : Saul Villalobos tout d’abord, milieu de l’Atlas qui protège sa balle comme Van Persie, et Ulises Davila, attaquant du Chivas, super rapide balle au pied.
L’Italie
Les stars de la Squadra étaient avant tout sur le banc de touche : Ciro Ferrara s’occupe en effet désormais des Espoirs, et son entraîneur des gardiens n’est autre qu’Angelo Peruzzi. Ce dernier a d’ailleurs du apprécier à sa juste valeur la prestation de Marco Silvestri, jeune portier du Chievo Vérone, lors du match de classement. Dans cette équipe où Paloschi, l’attaquant du Genoa, a été très décevant, il faudra surtout retenir la prestation en début de tournoi de Diego Fabrini, meneur de jeu d’Empoli.
La France
Yannis Tafer et Damien Le Tallec étaient attendus comme les fers de lance de cette équipe de France. Ce sont deux autres joueurs qui sont sortis du lot. Joseph Steven-Monrose tout d’abord, qui jouait chaque ballon pour percer efficacement devant. Abdou Sissoko, milieu de terrain laboureur de Troyes, peut quant à lui se targuer d’être la surprise numéro 1 du tournoi. Il a pleinement le potentiel pour s’inscrire dans la lignée des généreux qui occupent ce poste comme Mavuba, Matuidi ou … Momo Sissoko, le milieu de la Juventus, qui se trouve aussi être son frère. Enfin, derrière, Florentin Pogba, de Sedan, et Loïc Nego, du FC Nantes, ont montré qu’ils avaient suffisamment de métier pour exister à l’étage supérieur. A confirmer…
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