- France
- Ligue 1
- 24e journée
- Saint-Étienne/Lens (3-3)
Lens a manqué d’éteindre le Chaudron
Stéphanois et Lensois se neutralisent dans un match renversant (3-3). Le fameux nul qui n'arrange personne au classement, mais qui fait bien plaisir après une 23e journée à 10 buts marqués.
L. N’Guémo (18′), Y. Mollo (57′), M. Erding (83′) pour Saint-Étienne , Y. Touzghar (59′), Y. Touzghar (69′), P. Chavarría (77′) pour Lens.
3, comme la température, version négative du thermomètre, affichée ce vendredi soir à Saint-Étienne. 3, comme le nombre de buts marqués par les hommes de Christophe Galtier. 3, comme le nombre de buts marqués par ceux d’Antoine Kombouaré. Et surtout 3, comme les 3 points de la victoire que n’auront pas su prendre Stéphanois et Lensois. Un match au scénario complètement fou – 6 buts – comme on aimerait en voir plus souvent en Ligue 1. Même par -3 degrés.
Le bijou de N’Guemo, les ratés de Van Wolfswinkel
Les Verts prennent rapidement la mesure de leurs adversaires et sont les premiers à se montrer dangereux, mais restent trop maladroits dans le dernier geste ou l’avant-dernier geste (1e, 10e, 12e). Les Lensois manquent de punir ce manque de réalisme à la 13e minute lorsque Lalaïna Nomenjanahary sert parfaitement Pierrick Valdivia, étrangement seul au point de penalty. Le gaucher, formé chez l’ennemi lyonnais, ne cadre pas sa reprise du plat du pied. Sanction immédiate cinq minutes plus tard. Landry N’Guemo ouvre le score d’une superbe frappe du gauche qui vient se loger dans la lucarne de Rudy Riou, impuissant. Cruelle ironie du sort pour les Lensois qui n’ont pas pu signer le milieu de terrain cet hiver, faute de moyens. Les minutes passent, et Christophe Galtier harangue ses joueurs : « On s’endort ! » Ricky van Wolfswinkel entre alors en scène et réveille Geoffroy-Guichard. D’abord en sauvant une tête de Kantari sur sa ligne (28e), puis en vendangeant trois grosses occasions (29e, 34e, 37e). Les supporters stéphanois prennent la relève et assurent le spectacle – l’espace d’une minute seulement – en balançant des boules de neige sur un pauvre Rudy Riou. Dernier frisson de cette première période, Kévin Théophile-Catherine, l’homme aux trois prénoms, s’offre un petit numéro dans la surface adverse : jongle – coup du sombrero – reprise de volée qui passe juste à côté du cadre.
5 buts en deuxième mi-temps !
La deuxième période reprend sur les mêmes bases : l’ASSE domine, mais pêche dans la finition. D’abord par… Ricky (47e), qui finira par laisser sa place à Mevlüt Erding à la 54e, puis Mollo (52e) qui croise trop sa frappe. Trop croiser, pour mieux marquer quelques minutes plus tard. Mollo double la mise pour les Verts à la 58e suite à une approximation de la défense nordiste. Le festival de buts est lancé. Réaction lensoise immédiate par Touzghar, entré à la pause, qui trompe Ruffier des 20 mètres. Le peuple vert réchauffe Geoffroy-Guichard, un Chaudron que Chavarría (66e), puis Guillaume (67e) sont tout proches de transformer en glacière. Puis ce qui devait arriver arriva. À la 68e minute, Théophile-Catherine fait main dans sa surface, penalty, Touzghar s’offre le doublé. Et c’est pas fini. Chavarría, oublié par la défense stéphanoise, fusille Stéphane Ruffier sur un bon ballon donné par Cavaré. On joue la 78e minute, Geoffroy-Guichard est K.O. Mais ce match est fou. Et un match fou, ça ne s’arrête pas à la 78e minute. Erding revêt son plus beau costume de sauveur avec une superbe frappe du gauche qui vient nettoyer la lucarne de Rudy Riou (84e). Quelques situations chaudes en cette froide fin de match, mais pas de buts, 3-3, c’est de la Ligue 1, vous ne rêvez pas.
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Par Maxime Feuillet