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- Ce qu'il faut retenir de la 24e journée
Le PSG rate la balle de break… Payet, le coup d’un soir?…
Comme au match aller au Parc des Princes, le choc entre les deux clubs les plus riches du championnat n’a pas donné de vainqueur (1-1). Paris conserve toujours cinq points d’avance sur Monaco. Derrière, ça cravache sévère pour braquer la troisième place.
==> Paris mise sur le suspense
Sans ce vilain CSC de Thiago Silva, le championnat de France était plié. À ce moment, les Parisiens menaient depuis l’ouverture du score grâce au premier but en Ligue 1 cette saison de Javier Pastore et maîtrisait plutôt le match. Mais sur un centre de Fabinho, le Monstre a fait n’importe quoi et trompé son propre gardien. Dans un match attendu par tous, Monégasques et Parisiens ont livré une copie globalement conforme au match aller, terminé sur le même score (1-1). 90 minutes plus ou moins parisiennes (surtout en première période) même si certaines imperfections commencent à se faire remarquer. Notamment concernant Salvatore Sirigu, de moins en moins serein au fil des matchs. On savait son jeu au pied catastrophique, on découvre l’Italien ridicule dans les airs et très mauvais dans l’anticipation. Heureusement pour lui, ça ne coûte pas encore trop de points à son équipe. Pour les Monégasques, ça manquait de folie, à l’exception des gueulantes permanentes de Claudio Ranieri sur le banc, et, sans un très bon Subašić, les Parisiens auraient même pu réaliser le braquage parfait. À noter le très bon match des minots Kurzawa et Fabinho. Sans complexe. Bref, la Ligue 1 peut encore se rêver un duel de riches encore un peu.
==> Vous avez raté Lille – Sochaux… et vous n’auriez pas dû
Lille était dans le dur depuis janvier. 1 point sur 12. C’est moche. Et la concurrence commençait sérieusement à pointer son nez. Girard en appelait même au retour de ses guerriers. Il a été entendu face à Sochaux. Une victoire tranquille (2-0), un gardien adverse sollicité et une défense retrouvée. Bon, ce n’était que Sochaux, mais quand même, ça fait du bien au moral. Alors que la moitié du haut de tableau avoue ouvertement rêver de cette troisième place, Lille a remis les pendules à l’heure. Pour le moment, la place dorée est lilloise et il faudra leur passer sur le corps pour aller la chercher. Contre Sochaux, c’était surtout l’occasion de se rassurer et de retrouver un Ryan Mendes bien rétabli de sa vilaine blessure. L’ancienne petite merveille du HAC avait des jambes de feu et une folle envie de mordre dans le ballon. Son but en est l’exemple le plus parfait. Qu’on se le dise, les Dogues ne sont pas encore morts.
==> L’analyse définitive du week-end
Dimitri Payet est-il l’homme d’un soir ? Double buteur pour l’ouverture de la saison à Guingamp et puis la lumière s’est éteinte. Samedi, l’ancien Nantais a retrouvé l’interrupteur en même temps que ses frappes trouvaient les ficelles de Mickaël Landreau. Un doublé, dont une lucarne, et voilà le Marseillais de nouveau dans le game. Positionné à droite d’un milieu en losange, Payet a sorti une grosse première mi-temps. Disponible, volontaire, efficace, en confiance, le numéro 17 de l’OM a enfin répondu présent. Ce qu’on aimerait voir, c’est une continuité dans ses performances. Oui Dimitri, c’est bien beau d’emballer une fille par mois le samedi soir, mais tu arrives à un âge où il faut te caser.
==> La polémique de la machine à café
Alexy Bosetti suspendu pour avoir montré son tatouage « BSN » après un but. On pensait la FFF en dessous de tout, elle trouve le moyen d’être encore plus ridicule. Chambré tout le match par une partie du stade Vélodrome du fait de son appartenance au groupe ultra niçois, le champion du monde des U20 a répondu à sa manière : un but et un tatouage. Rien de bien méchant là-dedans. Les South Winners ont d’ailleurs admis que c’était de bonne guerre. C’est le jeu, quoi. Mais la FFF en a décidé autrement en suspendant le joueur pour le déplacement à Valenciennes. Ridicule. Alessandrini et son « OM » avec les doigts lors de son but au Parc des Princes en 2012 n’avait pas eu droit à un tel traitement, pourtant la finalité est identique. Décidément, le football français marche de travers. Dire que les bandelettes de Maoulida sévissent toujours en toute impunité…
==> Le top 5
. Alexandre Lacazette (Lyon). Un nouveau but, un penalty provoqué. Pied gauche, pied droit. C’est par où le Brésil ?. Yohann Pelé (Sochaux). Quatre ans à vivre sur sa seule Carte Vitale, l’Albatros a repris son vol. Avec Sochaux. Et des parades. Guerrier.. André-Pierre Gignac (Marseille). Encore un pion pour APG. Et une passe dé en plus. Le type a pris un café gourmand. Carrément.. Philippe Montanier (Rennes). Meilleur coach de Liga l’an passé, le nouveau technicien du Stade rennais se bat pour ne pas descendre. Sur le terrain, on ne comprend absolument pas ce qu’il fait. Ses joueurs non plus, visiblement.. Danijel Subašić (Monaco). Des sauts de cabris, une parade décisive dans les pieds d’Ibrahimović à la 90e, Víctor Valdés peut rester à Barcelone.
==> Le geste
Le but de Benjamin André. Excentré sur la gauche, le milieu de terrain corse voulait centrer fort devant le but. Sauf que la gonfle a terminé sa course dans la lucarne opposée de Benoît Costil. Boum.
==> Ils ont dit…
– « Plus le matelas sera épais, plus on pourra dormir sur nos deux oreilles. » René Girard, narcoleptique. – « C’était une parodie de spectacle qu’on a montrée aux gens. Des gens paient leur place, des télés retransmettent un match, on est malheureux d’avoir offert un piètre spectacle. Les conditions n’étaient pas acceptables pour un match de Ligue 1. » Hubert Fournier, intermittent. – « À partir du moment où Kévin Bérigaud fait les efforts, il retrouve le chemin des filets. Si j’avais un conseil à donner à Kévin Bérigaud comme à tous les attaquants, (ce serait) faites des efforts et vous serez récompensés. On est bien payés, on peut de temps à autre se bouger. » Pascal Dupraz, un habitué des pensées positives.
==> Le tweet
Déjà violent au micro à la sortie du match contre Valenciennes « On a été zéro » , le Niçois Éric Bauthéac a enfoncé le clou sur Twitter dans la foulée.
Dégouté !! 😔😔
— Eric bautheac (@BautheacEric) 8 Février 2014
==> La stat
1207 minutes que Javier Pastore n’avait plus marqué en Ligue 1. C’était à Annecy en avril 2013.
Par Mathieu Faure