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Le jour où l’Espagne a été battue par le Brésil et l’arbitre

Par Thomas Goubin
3 minutes
Le jour où l’Espagne a été battue par le Brésil et l’arbitre

La dernière fois qu'Espagne et Brésil se sont rencontrés en match officiel, cela remonte à la Coupe du monde 1986. Un souvenir douloureux pour une Roja défaite (0-1), et à laquelle un but avait été injustement refusé. Un but qui lui aurait été accordé si le système vidéo testé lors de cette Coupe des confédérations avait alors été d'actualité.

Le temps n’était pas encore aux grands débats enflammés sur l’arbitrage vidéo, mais la mésaventure advenue à Michel, le 1er juin 1986 à Guadalajara, peut rétrospectivement constituer un argument massue en faveur de l’accompagnement technologique des prestations des hommes en noir. Le cas d’école n’a pas l’ambiguïté du but de Geoff Hurst en finale de la Coupe du monde 66, entré selon les Anglais, mais n’ayant absolument pas franchi la ligne pour leurs adversaires allemands. Non, pour cette entrée en lice du Brésil et de l’Espagne lors du Mundial 1986, la demi-volée de Michel entre clairement à l’intérieur du but, avant que l’effet produit par l’impact du ballon sur la transversale ne le fasse ressortir. On joue la 53e minute et l’homme en noir laisse le jeu se poursuivre malgré les revendications espagnoles. Son arbitre de touche s’abstient d’intervenir.

Au coup de sifflet final, l’arbitre australien, Chris Bambridge, est désigné unanimement comme l’acteur décisif de la rencontre. Sauf dans le camp brésilien. Laborieuse et épargnée d’une ouverture du score ibérique, la Seleção va trouver la faille à la 62e minute, par un Sócrates en légère position de hors-jeu. Bambridge a-t-il commis de simples erreurs humaines ? La presse espagnole ne se satisfait pas de l’explication et ne manque pas de souligner que la FIFA est alors présidée par l’Auriverde João Havelange. « Bambridge s’est rappelé qu’Havelange est brésilien » titre ainsi le quotidien catalan La Vanguardia, loin d’être le plus chauvin des médias.

Le sélectionneur espagnol, Miguel Muñoz, ne croit pas trop non plus à l’impartialité de l’homme en noir : « L’arbitrage a été décisif, l’Australien a joué contre nous. » Seul Telê Santana, le sélectionneur du Brésil, n’a rien perçu d’irrégulier lors de ce match entre deux prétendants au titre. « Le Brésil parvient toujours à emporter la décision dans les moments clés, considère-t-il au terme de la rencontre. Le résultat est logique. » Au final, les erreurs de Bambridge ne porteront pas trop à conséquence, puisque l’Espagne de Michel, Butragueño et Julio Salinas parviendra à se qualifier pour les huitièmes de finale. Une validation du but de Michel aurait toutefois peut-être permis à la Roja, arrivée avec de grandes ambitions au Mexique, de franchir la phase de poules en leader, et non en dauphin du Brésil. Une seule certitude aujourd’hui : avec la vidéo sur la ligne de but utilisée pour la première fois lors d’une compétition de sélections A ici au Brésil pour cette Coupe des confédérations, la Roja aurait ouvert le score face au Brésil, en toute transparence. Et le souvenir de cette injustice ne serait pas encore vivace en Espagne, 27 ans après les faits.

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