- France
- Ligue 1
- 23e journée
- OM/TFC (2-2)
L’OM ne recolle pas
Bougé par une équipe toulousaine très intéressante, l'OM a une fois de plus montré l'étendue de ses carences défensives en concédant deux buts sur corner. Inquiétant derrière au point de presque se satisfaire du nul, Marseille loupe surtout l'occasion de se rapprocher du podium.
Une défense à l’arrêt et des adversaires bondissants. C’est l’image qui restera sans doute de ce match. Deux fois, les Marseillais avaient pris l’avantage grâce à des contres rondement menés. Deux fois, ils ont été lâchés par une défense apathique sur corner. À l’image d’un Benjamin Mendy cataclysmique qui ferait presque regretter Jérémy Morel, l’OM a mal à sa défense. Le principal point faible de cet équipe convalescente, c’est sa léthargie sur coup de pied arrêté. Une narcolepsie bien exploitée par Wissam Ben Yedder en première période, puis par l’excellent Serge Aurier au retour des vestiaires. Marseille avait fait le plus dur, mais s’est tiré une balle dans le pied.
Le sosie de Manu Payet
Pour se rapprocher du podium, Anigo avait fait confiance aux vainqueurs de Valenciennes. C’est donc le même 11 qui débute sous les encouragements nourris d’un Vel’ pas rempli. Les Toulousains calés dans le bide bien mou du classement attaquent tambour battant et Braithwaite teste la défense marseillaise dès le début du match. Malgré la pelouse marron et grasse à souhait, les potes de Zébina combinent bien. Pourtant, c’est bien l’OM qui ouvre le score. Sur leur première incursion dangereuse, les Marseillais concrétisent. Valbuena accélère dans l’axe et profite du bon appel de Gignac à droite pour parfaitement décaler Payet à droite. Le Réunionnais place une frappe croisée en première intention. Pour sa première en Ligue 1, Zacharie Boucher est aux fraises. Mal placé, le sosie de Manu Payet se fait ironiquement dépuceler par Dimitri. Le Réunionnais célèbre en exécutant un vilain pas de danse. Une célébration pas nécessaire car, dans la foulée, Toulouse réagit. Sur un corner, Braithwaite dévie de la tête et Ben Yedder reprend de volée. L’homme venu du futsal s’était facilement débarrassé du marquage hyper leste de Mario Lemina. Le match est enlevé et les deux équipes ont des opportunités. Payet fait danser la gigue à son défenseur et adresse un centre parfait à Thauvin qui manque de précision. Mais hormis le Réunionnais, les Marseillais sont convalescents. Certaines interventions sont hésitantes et les contres manquent de justesse. Les Toulousains, eux, sont mieux en place.
Mandanda à la pêche
Heureusement, malgré les errances de leurs arrières, les attaquants marseillais sont en forme. Gignac effectue un travail énorme sur la gauche et sert parfaitement Valbuena. À 2 contre 7, APG et Valbi font tomber le défense toulousaine. 2-1 juste avant la mi-temps. Un avantage de courte durée, puisque la reprise vient confirmer la faiblesse dérangeante de la défense provençale. Trejo et Braithwaite font la différence sans trop de souci, mais Mandanda détourne bien. L’OM recule et laisse la balle à des Toulousains bien en place. Benjamin Mendy est absent, l’ancien Havrais perd quasiment tous ses duels et Akpa Akpro lui offre un petit pont juste avant sa sortie. À vouloir jouer à qui perd gagne, Marseille finit par craquer. Aurier, excellent, bouffe Romao et bondit devant un Mandanda sorti à la pèche. L’OM prend un nouveau but sur corner. La suite est du même acabit et Toulouse fait morfler l’escouade de José Anigo. Braithwaite est même repris in extremis par la recrue Dja Djédjé. Le milieu toulousain fait tourner en bourrique l’adversaire. Trejo régale, Toulouse joue bien et rate la victoire sur un lob de Didot. Seul Thauvin sur un joli coup franc donne l’illusion de la victoire au Vélodrome. Juste une illusion.
Par Arthur Jeanne