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L’équipe type des oubliés de l’Hexagone

Par Romain Duchâteau
L’équipe type des oubliés de l’Hexagone

Ils avaient quitté la France avec leur lot de promesses ou dans l’indifférence générale. Pas ou plus vraiment attendus, ces joueurs passés dans l’Hexagone et aux fortunes diverses ont dû s’armer de patience avant de s’illustrer. En Premier League, terre où s’entremêlent belles histoires et résurrections, ils ont su saisir leur chance. Et font, désormais, un joli pied de nez au football tricolore.

Maarten Stekelenburg

Sa parenthèse à l’AS Monaco avait pris des contours risibles. Arrivé en août 2014 pour prétendre à une place de titulaire, le portier néerlandais passera finalement toute la saison en tant que doublure (1 seul match de Ligue 1 au total). Sans jamais venir chatouiller les gants de Subasić. Alors quand Southampton l’a appelé pour solliciter ses services, Stekelenburg n’a pas hésité. Arrivé afin de suppléer Fraser Forster, absent pour l’intégralité de l’exercice 2015-2016 en raison d’une blessure, l’ex-gardien de l’Ajax et de la Roma a amplement donné satisfaction à Ronald Koeman. À trente-trois piges au compteur, Marteen est un Saint ressuscité.


Défenseurs

Allan Nyom

Plus jeune, au centre de formation de l’AS Nancy, Pablo Correa lui avait certifié qu’il ne deviendrait jamais joueur professionnel. Force est de constater que le coach uruguayen est aussi doué en prédictions que Paco Rabanne. Après ses premiers émois à Arles-Avignon, le latéral droit a vu son destin guidé par le business de l’empire Pozzo. Udinese, Grenade et désormais Watford depuis l’été dernier. Sous la tunique des Hornets et sous la houlette de Quique Sánchez Flores, le Camerounais s’éclate. Surtout, il est aujourd’hui un titulaire inamovible à son poste.

Sébastien Bassong

Depuis 2008, année où il a déposé ses bagages outre-Manche, l’ancien défenseur de Metz est un homme épanoui. De Newcastle à Tottenham, en passant par Wolverhampton et maintenant Norwich, le gaillard de vingt-neuf ans a vécu des épopées toutes plus différentes les unes que les autres. Chez les Canaries, après un prêt salvateur à Watford, Bassong s’est érigé comme le patron d’une arrière-garde souvent exposée. Le bougre est tellement apprécié que les supporters lui ont réservé un chant pour le moins caustique : « He never puts a foot wrong, he’s got a big black baton ! » On espère juste que cette fameuse baguette noire servira à maintenir Norwich dans l’élite.

Younès Kaboul

Mis au placard toute la seconde partie de saison par Mauricio Pochettino à Tottenham, Younès voulait avant tout retrouver une formation qui lui offre du temps de jeu. L’ex-Auxerrois a donc accepté volontiers cet été de rejoindre Sunderland, club désormais spécialisé dans le recyclage (O’Shea, Brown, Defoe, Borini). En concurrence avec Sebastián Coates, il parvient à disputer des rencontres de championnat. Et prend, aussi, quelques branlées ça et là. Qu’importe, Kaboul joue. Dans une équipe qui pue la relégation et dont les joueurs sont surnommés « chats noirs » oui, mais il joue quand même.

Pape Souaré

Parti dans la plus grande discrétion du LOSC en janvier dernier, le latéral gauche a aujourd’hui trouvé son rythme de croisière au pays de Sa Majesté. Après six mois à s’adapter au rythme de la Premier League, le Sénégalais a entamé l’exercice 2015-2016 dans la peau d’un élément incontournable à Crystal Palace. Virevoltant et travailleur incessant, il forme avec Yannick Bolasie une paire qui cause bien des tourments dans le couloir gauche. Grandement soutenu par son manager Alan Pardew, Souaré figure parmi les satisfactions les moins médiatisées dans les rangs des Eagles. Un bel accomplissement personnel pour le pape.


Milieux

Yann M'Vila

Du temps de la splendeur de M’Vila à Rennes, Frédéric Antonetti assurait que son protégé était destiné à briller dans un grand club pour faire parler sa fameuse « passe Ligue des champions ». Un scandale extrasportif, un entourage parfois mal avisé et une médiatisation trop précoce ont toutefois écarté le Français de ce chemin doré. Alors l’ex-Rennais a fui en Russie, au Rubin Kazan, avant un retour en demi-teinte sur le devant de la scène, à l’Inter Milan. Sa rédemption, le milieu de vingt-cinq ans est en train de la trouver à Sunderland. Confiant, juste dans ses choix et régulier dans ses performances, il se refait une santé sportive dans une équipe à la gueule de condamnée. Sauf qu’après avoir trop vite connu la lumière, l’ombre sied parfaitement à M’Vila pour le moment. En attendant mieux ?

Idrissa Gueye

Comme Souaré, Gueye est sénégalais et est passé par l’institut Diambars. Comme Souaré, Gueye a été formé à Lille. Et comme lui, il n’a pas résisté aux sirènes britanniques. À Aston Villa, dans un effectif à l’accent très francophone, le milieu de terrain s’époumone comme il peut afin de confirmer les belles promesses qu’il avait un temps laissées entrevoir dans le Nord. Un long chemin de croix plus qu’une réelle réussite jusqu’ici puisque malgré les nombreux efforts consentis, les Villans restent derniers du championnat. Mais Rémi Garde a débarqué en catastrophe avec son ambulance. Et nul doute que Gueye va devoir être un infirmier de tout premier choix.

Étienne Capoue

Longtemps, on a cru qu’Étienne Capoue ne se relèverait pas de son expérience avortée à Tottenham. En totale perdition à Londres (36 matchs au total en deux ans), l’ancienne plaque tournante de Toulouse a retrouvé quelques couleurs chez le promu Watford. Une place de pierre angulaire, également. Garant de l’équilibre des Hornets aux côtés de Ben Watson, le milieu tricolore s’éclate dans une équipe impavide et au style offensif. Solide dans les duels, notamment aériens, auteurs de nombreux tacles et interceptions, Capoue n’a plus rien à voir avec l’ombre aperçue sous le maillot des Spurs. Il était temps.


Attaquants

Riyad Mahrez

Patte gauche soyeuse, petits ponts et insouciance. Riyad Mahrez joue en Premier League comme dans son quartier de Sarcelles. Cette saison est celle de la révélation pour l’international algérien qui n’en finit plus de marcher sur le Royaume. À l’instar d’une équipe de Leicester pleine d’allant et sans aucun complexe, le milieu de terrain scintille avec 13 buts et 6 assists. Une prodigieuse ascension pour un homme qui a dû attendre de découvrir l’Angleterre, après avoir galéré à Quimper (CFA) et au Havre (Ligue 2). Une belle revanche personnelle, aussi, pour celui qui a été ignoré par certains clubs de L1, dont l’OM. De quoi faire passer aujourd’hui Vincent Labrune pour un « gogo ».

Rudy Gestede

Lors de ses débuts, à Metz, son mètre 93 ne passait déjà pas inaperçu. À Aston Villa, où il a débarqué cet été, il n’a eu besoin que de quelques minutes après son entrée en jeu contre Bournemouth (1re journée, 0-1) pour se faire un nom et donner la victoire aux siens. Dans un groupe gagné par la sinistrose, l’ancien striker de Cardiff et Blackburn s’évertue à apporter son impact physique sur le front de l’attaque. Cela a fonctionné face à Liverpool (3-2, fin septembre), rencontre où il a claqué. Depuis, la scoumoune ainsi que l’impuissance se sont invitées. Il serait donc bien opportun de reprendre de la No Limit, boisson énergisante que le Franco-Béninois a commercialisée.

Bakary Sako

Depuis son départ de l’AS Saint-Étienne, le milieu franco-malien de vingt-sept piges a patienté avant de connaître les douceurs de l’élite anglaise. Le bougre s’est d’abord forgé en League One et Championship sous le maillot de Wolverhampton. Par sa régularité acquise, il a tapé dans l’œil de Crystal Palace qui a mis sur la table les quatre millions d’euros nécessaires pour s’attacher ses services. Alors que son acclimatation se déroulait sans anicroche – avec notamment une prestation aboutie contre Chelsea fin août (1 but et 1 assist) – une blessure à la cuisse le tient éloigné des terrains depuis fin novembre. Pour mieux revenir dans le game ?


Remplaçants

Claudio Ranieri

Résultats probants, large sourire aux lèvres et l’accent chantant lorsqu’il maniait la langue de Molière, le technicien transalpin avait quitté Monaco et l’Hexagone façon grand seigneur. Deux mois plus tard, il s’est engagé en faveur de la Grèce, sa première expérience en tant que sélectionneur. Un fiasco total (4 défaites et 1 nul), ponctué d’un revers historique contre les îles Féroé. Mais Claudio a de la ressource. En juillet dernier, il remplace le barjot Nigel Pearson à la tête de Leicester. Et depuis, les Foxes marchent sur l’eau et squattent les hauteurs de la Premier League. Un parcours improbable qui résulte en grande partie de la rigueur tactique et du savoir-faire de l’entraîneur. Dix piges après s’être fait virer comme un malpropre de Chelsea, « The Tinkerman » tient enfin sa revanche.


Par Romain Duchâteau

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