Comment as-tu commencé à t’intéresser au foot ?
Comme n’importe quel garçon ayant grandi en banlieue parisienne, j’ai commencé par jouer au foot à côté de chez moi. Par la suite, je me suis inscrit en club, mais ça n’a pas duré très longtemps. D’abord, parce que je ne m’attendais pas à courir aussi souvent sous la pluie (rires). Et puis parce que je m’étais inscrit en parallèle au tennis et au conservatoire. La musique a fini par prendre le dessus, et le sport a été délaissé pendant de nombreuses années. L’année dernière, j’ai tout de même repris le foot en cinq contre cinq et je dois dire que ça fait du bien. Ça me rappelle les matchs où je me prenais pour Olive et Tométant gamin.
Qu’est-ce qui te plaisait dans ce dessin animé ?
Il y avait plein d’éléments qui permettaient àOlive et Tomd’être mythique : la bande-son, les rebondissements dramatiques et les terrains qui n’en finissent pas. Les mecs peuvent courir côte à côte pendant des dizaines de secondes sans atteindre le but, c’est quand même fort. Et puis il y avait les frères Derrick qui faisaient des figures totalement improbables avant d’inscrire leurs buts.
Tu as grandi au cours des années 1990. Quelle était ton équipe favorite ?
Aussi étrange que cela puisse paraître pour un Parisien né à Paris, j’ai grandi avec l’hégémonie de l’OM et je suis resté fidèle à cette époque. Bon, je me suis un peu éloigné de tout ça ces dix dernières années, mais ça me plaît toujours de suivre leur actualité. Depuis peu, je suis également avec attention le parcours du Red Star. Tout simplement parce qu’on connaît le président du club et qu’on a eu l’occasion d’aller voir quelques matchs là-bas la saison dernière. Ça change des grand-messes proposées par le Vélodrome ou le Parc. Là, on se retrouve à manger une bonne saucisse et boire une bière sans alcool.
Depuis que tu suis le foot, il y a des matchs qui t’ont particulièrement marqué ?
Comme tout le monde, je vais dire la finale 98. Je venais de passer le bac, j’étais avec mes potes et on était sur l’avenue des Champs-Élysées. C’était l’euphorie générale. De même que pour la Coupe du monde dans son ensemble où chaque match de la France semblait être un film à rebondissement. Je me souviens également du match de Bordeaux gagné 3-0 contre Milan avec deux buts fous de Dugarry.
Et récemment, rien du tout ?
Peut-être la défaite du Brésil face à l’Allemagne en 2014. Ça dépassait le cadre du foot : plus que l’effondrement d’une équipe, on sentait que c’était le symbole de la Seleção qui s’écroulait. Tout le pays semblait être touché.
Le mercato vient de se terminer. Tu en as pensé quoi ?
Je viens à peine de rentrer de vacances, c’est donc assez flou. J’ai eu le temps de voir que l’OM n’avait pas réussi à acheter Ben Yedder et Lamela. C’est dommage, mais ça reflète un peu les difficultés du club à se stabiliser et à investir sur des joueurs fiables. De toute façon, le marché m’a paru complètement fou cet été. Les sommes sont astronomiques. Le fait que les joueurs soient ultra payés et ultra sponsorisés enlève le côté magique du football.
Les joueurs sont devenus des machines, selon toi ?
Il suffit de regarder Messi et Ronaldo. Certes, ils sont impressionnants, mais ils ne semblent pas humains. On sent qu’ils ont bossé comme des dingues et qu’ils ne pensent qu’au foot. C’est la performance avant tout, là où les joueurs des années 1990 ne se limitaient pas qu’à leurs caractéristiques sportives.
Tu penses à quel joueur en particulier ?
Personnellement, Chris Waddle m’a toujours fait rêver. Sa coupe, son nom, son jeu : tout faisait sens ! Je ne saurais même pas te dire s’il était extraordinaire ou non, mais il me fascinait. Tout comme Cantona, un Français encore plus lads que les lads anglais.
Concrètement, tu attends quoi de cette saison ?
Comme à chaque fin de mercato, je suis curieux de savoir ce que vont proposer les joueurs ayant changé de dimension durant l’été. Comme Beauvue, par exemple : est-ce qu’il va confirmer ou non ? Est-ce que ça sera suffisant pour aller à l’Euro ? Je suis aussi curieux de savoir ce que va faire l’OM après un tel été. Vu la situation du club, je ne suis pas sûr, par exemple, qu’Ocampos ait été un fin stratège en rejoignant l’OM l’hiver dernier.
Terminons par une question foireuse : pourquoi vous êtes vous appelé « Housse de Racket » ? Un nom du genre « Boîte de crampons » aurait-il pu être envisageable ?
Disons que tout est parti d’un jeu de mot foireux et que c’est resté. On n’est pas plus intéressé par le tennis que par le foot, mais on trouvait ça simplement marrant. Peut-être qu’on fera une référence au foot si on change de projet un jour.
En concert le 30 septembre au Café de la Danse à Paris.
Le roman de Nzola