- France
- Ligue 1
- 4e journée
- Guingamp/Marseille (2-0)
Guingamp enrhume l’OM
Dans un match agréable mais à la technique aléatoire, Guingamp est finalement sorti vainqueur entre maladresse et délicatesse. L'En Avant reprend son souffle, Marseille tousse.
S. Privat (72′), N. Benezet (89′) pour Guingamp
Enfin ! Enfin, Guingamp a marqué ! Mais que ce fut dur pour Sloan Privat et Jimmy Briand. Un penalty raté, des choix hasardeux, rien ne fut simple pour la nouvelle doublette bretonne. Heureusement, les Bretons ont pu compter sur l’apathie marseillaise pour leur filer un coup de main. Puis sur la grâce venue du pied gauche de Benezet. Un 2-0 pas volé, tant les Olympiens se sont fait bouger physiquement par les Guingampais. De vagues mouvements offensifs sont insuffisants, il va falloir songer à se réveiller. Car ce vendredi soir, leurs adversaires du jour les ont rejoints, et demain, ils pourraient se retrouver relégables.
Coup de boule et coup de boule
Le match démarre à 100 à l’heure. Malheureusement pour les Marseillais, pourtant dans la même configuration que face à Troyes, ils ont enclenché la marche arrière : perte de balle, incompréhension, tacle de District de Lass Diarra sur Briand, penalty. Sympa, Privat la joue solidaire et sort une frappe de poussin. Le compteur but de l’En Avant reste à 0, alors que Marseille repart du bon pied, qu’il met immédiatement sur le ballon : 75% de possession au quart d’heure de jeu. Si Diarra reste fébrile, Barrada taquine et Cabella s’agite. En face, la double lame de 4 est bien affûtée et ne laisse rien passer dans l’axe. Restent les centres, mais Batshuayi manque de puissance dans la surface, alors que Guingamp arrive à jaillir sur quelques contres systématiquement avortés par un mauvais choix, ainsi ce lob pas très Dany de Jimmy Briand. Peu à peu cependant, Marseille arrive à se sortir du pressing orchestré par Sankharé et Benezet et à trouver Batshuayi dans les pieds, toujours intéressant au moment de se retourner. Le Belge, Alessandrini ou Cabella allument quelques pétards, mais le vrai frisson vient du coup de casque de Diallo au ras de poteau de Mandanda. Et du petit piqué de Lössi pressé par Michy. Puis, tout doucement, les débats s’équilibrent : les Olympiens montrent de bonnes intentions devant, mais semblent à la merci d’une accélération bretonne, en témoigne ce petit coup de cul de Rekik devant Coco, proche de tromper son propre gardien. Les Marseillais sont vernis, 0-0 à la pause.
Benezet OK, Diarra K.O.
Pas de changement à la mi-temps. Comme en première, Marseille se fait peur d’entrée, alors qu’en face les rôles s’inversent : bon travail de Privat qui remise de la tête sur Briand qui dévisse. Ça va vite, Alessandrini veut montrer qu’il existe d’une frappe lointaine, Guingamp impose son physique. Las, Briand frise le consternant, accumulant les mauvais choix. Alors Benezet essaie de lui montrer la voie : arrêté, à l’angle de la surface, il envoie un exter’ lobé délicieux en direction de la lucarne de Mandanda, bien claqué par le capitaine. Puis continue à ambiancer son côté, alors qu’à l’autre extrémité du terrain, Alessandrini complète sa panoplie d’un carton jaune sur une main offensive. Dans la foulée, Nkoulou imite Diarra et prend son jaune. À l’heure de jeu, Marseille n’y est plus, Michel lance Ocampos pour Barrada. Un remplacement à l’utilité discutable, après coup. Le but de Privat est passé par là, qui a fait mal aux Marseillais. 5 minutes de révolte et puis c’est tout. Le reste, c’est un impact physique guingampais bien supérieur et quelques coups de pied arrêtés marseillais. Seul Michy surnage, alors que Diarra sort en grimaçant. Alessandrini, lui, reste constant dans sa médiocrité. Enfin, la lumière : Benezet, bien en jambes ce soir, envoie une merveille de frappe envoyée de son mauvais pied. Nkoulou et les Marseillais sont assommés. Encore une défaite sans but marqué. Normalement, ils devraient en passer 6 dans 2 semaines.
Par Eric Carpentier