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Florent Hanin : « Au Portugal, on ne m’a pas payé pendant six mois »

Propos recueillis par Romain Duchâteau
15 minutes
Florent Hanin : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Au Portugal, on ne m&rsquo;a pas payé pendant six mois<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

En début de semaine, la 71e édition du championnat norvégien a débuté. Si Florent Hanin, arrivé il y a moins d'un mois au Strømsgodset IF, n'a pas pris part au premier match, il devrait rapidement étrenner son nouveau maillot. Formé au Havre, le latéral gauche français de vingt-cinq ans espère enfin s'épanouir, après avoir connu quelques mésaventures au Portugal et en Belgique.

Tu es arrivé il y a moins d’un mois en Norvège, au Strømsgodset IF. Comment se déroule ton intégration ?

J’ai commencé par faire 10 jours de tests avant de signer un contrat d’une année. Au départ, ils m’avaient proposé deux ans, mais comme j’avais un problème aux adducteurs… Le médecin ne souhaitait pas me faire signer. Et quand le doc veut pas, dans le foot, normalement… Mais le coach s’en foutait et voulait que je signe pour un an, avec une prolongation ensuite pour 2-3 ans si ça va bien. Depuis mon arrivée, le 5 mars dernier, l’intégration se passe bien, les gars sont cools, parlent tous anglais. Même si mon anglais n’est pas super, j’arrive à me débrouiller. Puis il y a un Belge qui parle français, ça m’aide. Ma copine est arrivée aussi il y a une semaine, elle m’a suivi un peu partout dans ma carrière.

Tes premières impressions sont bonnes, donc ?

Oui ! De toute façon, je n’aurais pas signé si je sentais que ça ne valait pas la peine… C’est un petit club de Norvège, mais très bien structuré. Il y a beaucoup de jeunes joueurs, notamment norvégiens. Le club arrive à faire de bons résultats ces dernières années. Le coach est jeune, 36 ans, et très compétent. On peut dire que c’est vraiment un club « bande de potes » , familial. Puis il n’y a pas trop de pression. Le football n’est pas le sport numéro un ici, où les sports d’hiver dominent. C’est pourquoi ils lancent pas mal de jeunes en championnat, comme récemment celui qui est parti au Real Madrid.

Justement, Strømsgodset a fait les gros titres ces derniers mois en raison de l’effervescence qui régnait autour de ce phénomène Martin Ødegaard, parti au Real. On en parle toujours aujourd’hui au club ?

Bien sûr. Tout le monde en parle. Quand je suis arrivé, le directeur général du club m’en a directement parlé. Ils sont très fiers, car c’est un pur produit du club. Et c’est normal, c’est un phénomène, en sélection nationale à même pas seize ans… Puis le Real. Tout le monde dit qu’il a un niveau technique vraiment au-dessus de la moyenne. Un autre mec au club m’a dit qu’un jour, au stade, il y avait 64 recruteurs, dont certains des plus grands clubs, venus pour le voir jouer. Il y avait quasiment une tribune essentiellement garnie de recruteurs. C’est une pépite et le plus dur va commencer pour lui. Avant, hormis en Norvège, personne ne le connaissait et il n’avait pas trop de pression médiatique. Maintenant, ça va être autre chose pour lui… Ici, pour eux, c’est le nouveau Messi. Les espoirs norvégiens reposent sur lui désormais. Et je pense qu’en sélection, c’est autour de lui que l’équipe va se construire. Mais un autre jeune est également suivi par des grands clubs : Iver Fossum. Il a seulement dix-huit ans et a aussi fait de superbes matchs lorsque les recruteurs étaient présents. Il se dit que dans peu de temps, lui aussi devrait partir…

En dehors des terrains, tu es en plein apprentissage d’un nouveau mode de vie et d’une nouvelle culture…

J’ai voyagé assez souvent. J’arrive à m’habituer facilement aux villes que je découvre dans les nouveaux pays. Là, ça ne fait même pas un mois, donc je n’ai pas eu trop encore le temps pour visiter la ville, Drammen. Je ne peux pas dire comment est la vie ici, mais c’est européen. Ce n’est donc pas non plus un grand changement. Je suis allé au Portugal, en Grèce, en Belgique. Ce sont des cultures différentes, mais ça reste européen. La grande différence qu’il y a en Norvège, c’est la monnaie (couronne norvégienne, norsk krone en norvégien). Ce n’est pas l’euro. Ici, 1 euro, ça fait environ 8 NOK. On voit des prix pour des produits estimés à 300 NOK, ce qui fait environ 30-35 euros. Quand tu vois 300, tu te dis : « Ouah, c’est cher ! » La vie est très chère. Pour se faire une idée, le salaire moyen équivaut à 4000 euros. Mais bon, on vit bien quand même, hein. En tant que joueur de foot, on n’a pas à se plaindre.

Rembobinons le fil de ton histoire. C’est au Havre que tu as débuté ta carrière. T’en gardes quels souvenirs ?

J’y ai fait toute ma formation. J’avais ma bande de potes, on jouait tous ensemble, on sortait aussi ensemble après les matchs. C’était super. J’ai signé professionnel grâce au directeur du centre de formation d’alors, Jean-Marc Nobilo. Mais je n’entrais pas dans les plans du coach en place chez les pros, Cédric Daury. Pour jouer, c’était donc difficile. Quand on est jeune, on ne dit rien. On attend que ça se passe, avec la réserve. Peut-être que j’aurais pu partir autre part. Je suis déçu de ne pas avoir pu disputer un seul match. Je me rappelle une fois, je ne sais plus contre qui c’était, où l’arrière gauche Mody Traoré, latéral droit qui avait pris l’habitude de jouer à gauche, était suspendu. Son suppléant, Maxime Le Marchand, ne pouvait pas jouer, car blessé. Normalement, c’était à moi de jouer. Et il a préféré mettre Clevid Dikamona, défenseur central. À partir de là, ça ne servait plus à rien pour moi. Je faisais de bons matchs en CFA et j’ai eu un autre problème : Benjamin Mendy arrivait… Forcément, après ça, le coach s’est dit que Florent Hanin ne servait pas à grand-chose et qu’à la fin de mon contrat, c’était ciao. Mais je n’en garde que du bon, ça reste mon club de cœur. Quand j’étais petit, j’allais voir les matchs et je rêvais d’y jouer.

En 2011, tu choisis de partir pour le Portugal, à Leixões. Pourquoi avoir alors fait le choix de partir là-bas, en Liga 2 Cabovisão (seconde division portugaise) ?

J’étais arrivé au bout de mon contrat au Havre et en attendant de trouver un point de chute, j’avais passé la pré-saison avec l’UNFP. Puis mon agent m’appelle et me dit qu’un de ses amis au Portugal recherche un arrière gauche pour un club en seconde division. Je n’avais rien et je me suis dit pourquoi pas aller faire un test là-bas. Mon agent m’explique quand même bien qu’au Portugal, les salaires sont parfois payés en retard. C’était ça ou la CFA et je sortais du monde professionnel. Je fais une semaine de test, tout se passe bien, et le coach de l’équipe de Leixões me dit qu’il était content. J’ai fait deux matchs amicaux avec eux, dont un super contre Braga. Nickel, je signe un an. Tout se passe bien, je crois l’une de mes meilleures années, une saison complète sans problèmes. J’ai même fini nommé parmi les meilleurs latéraux gauches du championnat. Ça m’a permis de rebondir. Pour moi, c’est grâce à cette expérience que je suis devenu vraiment professionnel. Mais le seul problème, c’est que je n’ai pas été payé pendant six mois. C’est beaucoup moins drôle. Après, ce sont des choses qui font grandir, mûrir plus vite. Tu fais plus attention à l’argent, tu comptes un peu tes sous.

Après, tu files à Braga qui est un club d’une tout autre envergure…

Exactement. J’ai la chance de signer là-bas, où le club avait réussi deux ans plus tôt à se hisser en finale de la Ligue Europa. Une grosse équipe. J’arrive comme joueur de D2, avec beaucoup de joueurs en équipe nationale portugaise, donc c’est forcément compliqué pour moi. Mais ça reste en même temps une très bonne expérience. À ma venue, je fais une superbe préparation, mais il y a déjà deux arrières gauches. Je me retrouve troisième dans la hiérarchie et je vais jouer avec la réserve pendant six mois. Je n’étais pas d’accord. Quand j’avais signé, j’avais bien précisé que c’était l’équipe première et rien d’autre. Et ils me l’avaient aussi certifié. J’ai eu en plus des problèmes physiques, ça ne s’est pas très bien déroulé. Je n’ai pas fait de très bons matchs et je n’avais pas une grosse envie, puisque j’avais le sentiment qu’ils me l’avaient mise à l’envers. Eux pensaient vendre au départ le latéral gauche Elderson Echiejile, parti ensuite à Monaco, mais ils n’ont pas réussi. Comme il était titulaire, il a continué à jouer. Quant à son remplaçant, Ismaily, il avait déjà plusieurs saisons en première division à son actif. C’était logique qu’il soit numéro 2 puisqu’il avait plus d’expérience. Ce dernier a d’ailleurs joué les six premiers mois et il est parti après au Shakhtar Donetsk.

Dommage, car ça aurait pu être un bon tremplin pour toi…

Dans mon parcours, il y a un manque de chance. Je ne suis pas arrivé au bon moment. Je fais six mois avec l’équipe B de Braga et j’en ai marre, donc je m’en vais en janvier, prêté à Moreirense. Mais Ismaily est parti peu après de Braga et il ne restait plus qu’un latéral gauche de formation. Si je n’étais parti, j’aurais eu ma chance… Bon, à Moreirense, je fais six bons mois en première division malgré la relégation. Le coach de Braga a bien voulu que je revienne, grâce à ces bonnes prestations. Mais, après, un nouvel entraîneur est arrivé… avec son arrière gauche. Ils voulaient toujours vendre Elderson, mais n’ont une nouvelle fois pas réussi. Je me suis donc retrouvé encore troisième dans la hiérarchie. Je suis retourné dans le club où j’avais été prêté, mais cette fois en seconde division. Tout se passait bien, j’ai fait six mois là-bas et on a terminé premiers. C’est bien pour moi, ça m’a fait un titre de champion de deuxième division au Portugal. À mon retour, les dirigeants de Braga m’ont dit qu’ils ne voulaient pas que je reste, car ils payaient mon salaire. De là, je suis parti en Grèce…
Quasiment tous les six mois, je change de club. J’aimerais rester 3-4 ans dans le même club, avoir un peu ma routine, quelques amis dans le pays où je suis, etc

Et l’ambiance au Portugal, elle est comment ? Aussi passionnée que ce qu’on dit ?

Oui, mais il n’y a pas du monde dans tous les stades. Il y en a beaucoup dans les gros clubs comme Benfica, Porto, Braga et le Sporting. Les supporters sont toujours présents. Pour le reste, si tu ne joues pas contre des grandes équipes, tu n’as pas foule dans les stades. 1000, 2000 spectateurs maximum quoi. Mais il faut savoir que quasiment toute la population est partagée entre Benfica, Porto et le Sporting. Ces trois clubs ont toujours dominé le football portugais. Les gens s’intéressent plus à une équipe qui va régulièrement en Ligue des champions plutôt qu’à une petite équipe.

Niveau chaude atmosphère, tu n’as pas dû être déçu par ton prêt en Grèce, au Panetolikos, nan ?

C’était une bonne expérience en ce qui concerne le football. Pour la ville, un peu moins. C’était nul. C’était à Agrinio, une petite ville où il n’y a rien du tout. Vraiment rien, isolé. La ville la plus proche était Athènes et c’était à quatre heures de route. Si tu voulais aller faire les magasins ou des trucs un peu potables, il fallait aller là-bas. Le club ne m’avait pas trouvé d’appartement et j’étais à l’hôtel durant six mois. Ma copine était restée au Portugal. C’était une période pas évidente. Pour l’ambiance, comme j’étais dans une petite ville, toute la population s’intéressait au club. Le stade était toujours plein et il y avait une grosse atmosphère. Mais ce n’est pas partout pareil. Dans certains stades, il n’y avait pas grand monde. Quand je suis arrivé, on m’a raconté que quand notre équipe avait perdu contre le dernier du classement et qu’elle était retournée au centre d’entraînement pour que chaque joueur reprenne sa voiture, une centaine de supporters les attendaient, prêts à se taper avec eux. Le capitaine et le coach ont dû calmer tout le monde pour que les choses s’apaisent. Les fans faisaient comprendre qu’il ne fallait pas blaguer avec eux. Une partie de leur salaire servait à venir voir jouer l’équipe. Je me rappelle un derby entre le PAOK Salonique et l’Aris Thessalonique, qui était dernier du classement à ce moment-là. Et pourtant, le stade de l’Aris était rempli de chez rempli, même si leur équipe jouait vraiment mal. Une ambiance de malade, des fumigènes tout autour du stade quand les joueurs entraient sur le terrain et l’arbitre a été obligé de les renvoyer aux vestiaires, car on ne voyait plus rien. Le match était retransmis à la télé et on ne voyait plus que de la fumée. Ce sont de vrais passionnés.

Il y a également ce court passage en 2014 à Lierse, en Belgique…

Une très mauvaise expérience. Cela m’a montré le mauvais côté du foot, le pire épisode que j’ai connu pour l’instant. Au départ, quand je suis arrivé, c’était un coach néerlandais, Stanley Menzo. Ça se passait très bien, on jouait vraiment au foot. On avait de bons résultats, puis on a eu, un moment, trois défaites consécutives. L’entraîneur a été viré. Avec lui, je jouais tout le temps, aucun problème. Le président du club ne savait même pas que le coach avait été viré par le directeur sportif. Ce dernier n’avait pas consulté le président avant de prendre cette décision. Le président est donc devenu fou et a dit : « Si c’est comme ça, je vais mettre l’entraîneur que je veux et vous n’aurez plus aucun pouvoir de décision » . Il a ramené un coach slovène qui a fait tout le contraire de ce qu’avait l’habitude de faire Menzo. Avec le Slovène, on mettait que des longs ballons, on allait au charbon, pas de passes courtes. Avec lui, comme ce n’est pas du tout mon style de jeu, je ne jouais plus du tout. Puis le président de Lierse, Maged Samy, est égyptien et possède plusieurs académies en Égypte, en Algérie, un peu partout. Et il a fait comprendre au nouvel entraîneur que s’il voulait rester, il devait faire jouer des jeunes issus de l’académie qui ont été ramenés en Belgique. Les meilleurs qui ont environ 18-19 ans sont ainsi choisis. Dans leur contrat, ils ont l’obligation de jouer entre quinze et vingt matchs. Du coup, les coachs sont obligés de les aligner. À l’époque de Menzo, on gagne 2-0 pour notre premier match à la maison. Tout le monde est content, sauf le bras droit du président qui va voir l’entraîneur et lui dit : « C’est bien, tu as gagné, mais il n’y avait que deux joueurs de l’académie sur le terrain. C’est quoi ça ? » Le coach était donc obligé de mettre des joueurs de l’académie, quatre, cinq sur le terrain. Techniquement, ils étaient bons, mais tu ne peux pas mettre cinq jeunes de dix-huit ans qui n’ont jamais joué au haut niveau. On perdait toujours la bataille du milieu de terrain et on ne faisait que souffrir. Le problème avec les académiciens, c’est qu’ils sont formés techniquement, mais tactiquement, ils sont zéro. Tu leur dis de défendre dans un 4-3-3, ils ne savent pas comment faire. Comme il avait de mauvais résultats, le coach est parti en janvier. Et c’est l’entraîneur de la réserve qui prend sa place. Lui a directement affirmé qu’il ne ferait jouer que les jeunes et que tous les autres pouvaient dégager. On nous a dit de venir un jour à 10h. Le capitaine, le vice-capitaine et le meilleur joueur de l’équipe étaient notamment là. Ils leur ont dit : « Voilà, on a changé notre politique. On ne veut plus de vous » . Ils nous ont dit ça le 28 janvier et on a donc eu trois jours pour trouver un nouveau club, sous peine de s’entraîner à quatre ou cinq sur un terrain pourri. Après ça, on a résilié le contrat. C’est dommage d’avoir gâché ça en faisant du business. En plus, le président n’était jamais là et restait toujours en Égypte en se préoccupant seulement de récupérer de l’argent sur les jeunes de l’académie.

Tu ne restes jamais très longtemps dans un club et tu n’as pas disputé plus de 20 matchs par saison depuis trois saisons. Comment expliques-tu cela ?

Sur le peu que j’ai fait pour l’instant, si on devait résumer ma carrière, c’est vraiment un manque de chance et d’opportunité. Parfois, il y avait une bonne opportunité, mais pas la chance avec. Et d’autres fois, c’était l’inverse. Peut-être, aussi, que mes choix n’ont pas toujours été pertinents. Au Havre, peut-être que je préférais être avec mes potes plutôt que de penser au foot. Ce serait trop facile de dire que c’est essentiellement la faute des clubs. Si j’en suis là, c’est également parce que je n’ai pas fait tout ce que je devais faire. Le gros problème, c’est que je n’arrive pas à trouver un club pour me stabiliser. Au Portugal, il y avait Moreirense qui me correspondait bien. J’avais tout ce dont j’avais besoin. Mais il fallait que j’arrive à grandir et je ne pouvais donc pas rester dans ce club. Je n’ai pas encore connu le club où je pouvais m’épanouir pleinement. Quasiment tous les six mois, je n’ai pas arrêté de changer. J’aimerais rester trois, quatre ans dans le même club. Avoir un peu ma routine, quelques amis dans le pays où je suis, etc

Tu n’as que vingt-cinq ans et encore quelques années devant toi. À quoi aspires-tu pour la suite de ta carrière ?

L’objectif serait de découvrir un club de première division parmi les cinq grands championnats européens. Que ce soit la France, l’Angleterre, l’Italie, l’Espagne ou l’Allemagne, ce serait vraiment une belle chose pour moi. Après, je ne sais pas si c’est trop élevé pour moi… Je ne vais pas te dire que j’aspire à jouer la Ligue des champions, hein. Il ne faut pas déconner non plus. Là, dans le club où je suis en Norvège, on va jouer les tours préliminaires de la Ligue Europa pour la saison prochaine. J’espère qu’on va jouer les phases de poules de cette compétition. J’ai une possibilité, peut-être infime, de la jouer. J’y pense, que j’en rêve. Pour tout joueur professionnel, jouer la Ligue Europa ou la Ligue des champions, c’est un accomplissement personnel. Un, deux matchs contre le Real Madrid ou la plus petite équipe en Europe, je signe directement.
La Ligue 1, une saison déjà pliée ?

Propos recueillis par Romain Duchâteau

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