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Dix bonnes raisons de préférer le Red Star au PSG
Vous en avez assez du tout-PSG médiatique ? N'oubliez pas qu'au nord de Paris, par-delà le périph', au beau milieu de la banlieue rouge se trouve un club séculaire : le Red Star. Dix bonnes raisons de préférer des bougres de National aux mercenaires de Saint-Germain.
Parce que Saint-Ouen, c’est mieux que le seizième
Descendre à Porte de Clignancourt et longer les puces, ça a quand même plus de gueule que de se taper toute la ligne 9 jusqu’à Exelmans, en plein milieu du morne seizième. De toute façon, une ville historiquement rouge transpire plus le football qu’un arrondissement de bourges. C’est mathématique.
Parce que le Red Star garde ses jeunes talents. Ou essaie, tout du moins.
Nasser Al-Khelaïfi ne dupe personne en jouant les pleureuses dans la gestion du cas Mamadou Sakho : piocher dans le vivier, très peu pour lui. Clément Chantôme pourrait vous en dire quelque chose. Antoine Conte, Jean-Christophe Bahebeck, Youssouf Sabaly et Alphonse Areola, aussi, à un degré moindre. Le Red Star, lui, continue à recruter local et à faire pousser les espoirs franciliens. Dernière réussite : Amine Oudrhiri, venu l’année dernière du Racing. Quoi, Rabiot ?
Parce que le Red Star a une (vraie) histoire
Parce que quand le PSG poussait ses premiers cris, le Red Star fêtait ses soixante-trois ans. Parce que Jules Rimet plus qu’un vendeur de chemise nommé Daniel Hechter. Parce que le centenaire Stade Bauer n’a rien à envier au Parc des Princes. Parce que quatre Coupes de France durant l’entre-deux Guerres. Parce que Rino Della Negra le résistant.
Parce que le gros coup du mercato estival est pour le Red Star
Sérieusement, 64 millions d’euros pour un attaquant uruguayen ? Tout le monde sait qu’au football, le plus important est de ne pas prendre de but, pas d’en marquer. La raison pour laquelle le Red Star a signé Vincent Planté, ancien de Ligue 1 passé par Caen et Saint-Étienne, et nommé au titre de meilleur gardien UNFP en 2008. Pas sûr que Cavani lui en plante un.
Parce que la Ligue 1, c’est surfait
À quoi bon suivre la Ligue 1 quand son issue est connue dès la première journée : PSG vainqueur, Monaco second. Ou inversement. Alors qu’en National, il y a du suspense, de l’enjeu. Et, comble du plaisir, le Red Star y fait figure d’épouvantail avec un effectif qui vise la montée sur deux ans.
Parce que le public y est libre
Vous en connaissez beaucoup des clubs qui vous laissent sortir à la pause boire des coups pour ensuite rentrer gratos en seconde mi-temps ? Une liberté tellement assumée que lorsque les fans entonnent le fameux « flic, arbitre ou militaire, qu’est-ce qu’on ferait pas pour un salaire ? » , ça ne dérange plus personne. Même pas les familles.
Parce que c’est la seule occasion de voir un derby parisien cette année
Le PSG est en Ligue 1, Créteil en Ligue 2 et le Racing en Division d’Honneur. Sauf matchs de coupes, le seul moyen de voir un derby francilien reste le National, dans lesquels évoluent le Red Star, donc, et le Paris FC. La première manche est passée (0-0), mais la seconde se déroule le 31 janvier 2014. Le rendez-vous est pris.
Parce que l’Étoile rouge
Lorsque Jules Rimet crée le club à la fin du XIXe siècle, le futur fondateur de la FFF et de la Coupe du monde avance l’étoile rouge de Buffalo Bill comme emblème du club audonien. Une Red Star jamais détrônée depuis, que les supporters arborent fièrement et « suivent partout quand elle bouge » . Et ça, ni la Tour Eiffel ni Germain le Lynx ne peuvent rien faire contre.
Parce qu’il y a des stars de la télévision en tribune
Le grand écran, c’est fini. Maintenant, c’est du côté de la petite lucarne qu’il faut lorgner. Jean-Paul Belmondo, Lorant Deutsch ou Nicolas Duvauchelle peuvent remballer leurs écharpes bleu et rouge : à Bauer, vous pouvez croiser Éric Naulleau et Laurent Jaoui dans les travées. Quand Bixente Lizarazu ne fait pas une petite visite à l’improviste. Rien que ça.
Parce que bière-merguez à la mi-temps, c’est priceless
Si vous avez une bonne gestion du temps, vous pouvez réclamer un demi ou un pastis au tavernier de l’Olympic (le troquet d’en face), puis enchaîner avec un sandwich merguez à la buvette sans rater une miette de la reprise. Pour les gourmands et les gourmets.
Par Matthieu Rostac