- CdL
- 8e
- Dijon/PSG (3-2)
Paris s’écroule à Dijon
Paris menait 2-0, contrôlait les débats mais s'est finalement incliné 3-2 face à Dijon. Une défaite surprenante et inquiétante au vu du manque de rigueur des Parisiens. Dijon, de son côté, se qualifie pour la première fois de son histoire pour les quarts de finale de la coupe de la Ligue.
Dijon/PSG : 3-2
Buts: Sankharé (29eme sp), Bérenguer (32eme) et Jovial (61eme) pour Dijon – Bahebeck (16eme) et Erding (20eme) pour le PSG
Trois jours après la victoire, peu convaincante, du PSG sur ses terres en Ligue 1, Dijonnais et Parisiens se retrouvaient en Bourgogne pour la revanche. Antoine Kombouaré avait décidé de faire tourner. Nenê, Pastore, et Gameiro étaient sur le banc, prêts à rentrer en cas de besoin. Patrice Carteron, lui aussi, avait laissé ses stars au repos : Grégory Thil, mais surtout Benjamin Corgnet. Ce dernier ayant, selon son coach, le niveau pour l’équipe de France. On va attendre qu’il ait plus de 10 matches en Ligue 1 à son actif quand même. Bref.
C’est donc avec deux équipes remaniées que ce huitième de finale de coupe de la Ligue commence. Quoi de plus logique pour une telle compétition ? Le début de match est peu animé, les deux formations ayant du mal à développer leur jeu. Le PSG s’en remet alors aux coups de pieds arrêtés. Jean-Christophe Bahebeck, à la 16è minute envoie un message aux actionnaires du club. David Beckham appréciera. D’un superbe coup franc, l’espoir tricolore ouvre le score. Dès lors, le PSG asphyxie Dijon. Mevlut Erding, très en jambe aujourd’hui, perfore l’axe bourguignon avant de parfaitement décaler Christophe Jallet qui expédie sa frappe derrière le stade (18è). Le break intervient deux minutes plus tard. Jérémy Ménez, côté gauche, enrhume Diallo avant de servir Erding en retrait. Le Turc assure d’un plat du pied. Paris mène 2-0 au bout de 20 minutes. Le match est plié pense-t-on alors.
Paris prend le bouillon
Sauf que cette saison, le PSG a une fâcheuse tendance à se relâcher au moment de tuer les matches. Point faible désigné des Parisiens : la défense et un certain Diego Lugano. Car depuis son arrivée, l’Uruguayen n’a convaincu personne. Et ce n’est pas avec ce match contre Dijon que l’ancien de Fenerbahçe va se faire des amis. Peu rassurant, il provoque un penatly en retenant Jovial dans la surface de réparation. L’occasion est trop belle pour Sankharé qui se fait un plaisir de planter contre son ancien club (30è). Deux minutes plus tard, Lugano, encore lui, se fait griller par Florin Bérenguer. Ce dernier profite de la brèche pour croiser parfaitement sa frappe. Parisiens et Dijonnais sont à égalité. Inconcevable dix minutes plus tôt, tant les hommes de Kombouaré dominaient leur sujet.
La seconde période est davantage équilibrée et le Paris Saint-Germain redevient progressivement menaçant. Problème, si Paris se porte mieux, sa domination reste stérile. Comme en première mi-temps Dijon fait le dos rond et attend la faute adverse. Celle-ci intervient à l’heure de jeu. Jovial centre droit sur Zoumana Camara qui ne peut s’empêcher de contrer le cuir du bras. Jovial transforme, Dijon mène 3-2, l’exploit est en marche.
La poisse parisienne
Dès lors, le Paris Saint-Germain n’a pas 36 solutions et se rue sur le but adverse. A la 65è minute, Jean-Chritophe Bahebeck est à quelques centimètres de claquer son doublé et de ramener son équipe à égalité mais son coup franc ne trouve rien de mieux que la transversale de Tchagouni. La transversale, le gardien bourguignon pourra l’embrasser à la fin de la rencontre car huit minutes plus tard Ménez déboule sur son côté gauche avant de servir Gameiro, entré en jeu trois minutes plus tôt à la place d’Erding. L’ancien Lorientais se trouve alors à 3 mètres du but mais trouve le moyen d’envoyer le cuir sur la barre. Ce sera la dernière occasion parisienne. Trop inconstants, les Parisiens lâchent leur première compétition de la saison. Une compétition avec un intérêt mineur, certes, mais cette élimination a le mérite de soulever une question : le PSG a-t-il les moyens de jouer sur plusieurs tableaux et de remporter trois titres comme exigé par le propriétaire du club ?
Sylvain Michel