- Liga
- J10
- Granada FC/FC Barcelone (0-1)
Le Barca gagne dans l’ennui
Dans un match sans rythme, le Barça s’est imposé sur le plus petit des scores (1-0) grâce à un coup-franc de Xavi. En manque d’inspiration, à l’image d’un Messi à l’arrêt, les Catalans ne traversent pas leur meilleure période. Et ils ont perdu Pedro sur blessure.
Grenade 0-1 FC Barcelone But : Xavi (33è) pour Barcelone
Ça faisait 35 ans que les Catalans n’avaient pas mis les pieds sur les terres de l’Alhambra. Dans l’effectif barcelonais, seul Pinto était né. Grenade, c’est aussi le début de la belle histoire d’amour entre Johan Cruyff et le FC Barcelone. Intéressant, mais le Barça n’est pas venu en Andalousie pour un cours d’histoire, mais pour reprendre au moins provisoirement la tête de la Liga, laissée à Levante le week-end dernier. La faute à un Javi Varas euphorique dans les buts sévillans, le premier depuis longtemps à dégoûter Messi du football.
Xavi pour l’histoire
Comme son Argentin, le Barça a besoin de se rassurer, ce qui n’empêche pas le Pep de faire tourner. Maxwell et le jeune Cuenca, tout juste 20 ans, sont alignés côté gauche. Au milieu, Xavi et Fabregas sont positionnés devant Busquets. Iniesta, Thiago et David Villa sont donc remplaçants. Le banc de Grenade n’a toutefois rien à envier à celui du Barça, avec la présence de joueurs tels Yohan Mollo et Pape Diakhaté, la crème de la Ligue 1 la saison passée. Sur le terrain, les Catalans peinent à entrer dans leur match. Xavi, qui dépasse ce soir Migueli comme le Blaugrana à avoir disputé le plus de matchs en première division, rate deux passes de suite pour la première fois depuis dix ans. Les joueurs de Guardiola sont trop statiques, trop prévisibles. A gauche, le duo Maxwell-Cuenca ne propose pas grand-chose. De dos, avec ses cheveux longs et son numéro 19, le Brésilien aurait presque des airs de Messi. Plus que la taille, c’est son pied gauche qui le trahit. On passe la demi-heure de jeu, et toujours pas d’occasions franches. C’est le moment que choisit Xavi, en ce jour historique pour lui, pour débloquer la situation, d’un coup-franc enveloppé des 25 mètres. Elle est là, la différence entre les grands, et les très grands. 1-0 à la mi-temps, et on s’emmerde royalement aux Carmenes. A part un ballon à aller chercher au fond, et quelques six mètres, Roberto n’a rien eu à faire dans la cage grenadine. Valdés, n’en parlons pas.
Messi pas dedans
La deuxième mi-temps reprend sur le même rythme. C’est-à-dire aucun. Pendant que Pedro se tord de douleur par terre, Jaime se fait expulser pour un deuxième carton jaune après un coup de pied involontaire dans la tronche de Maxwell. Qu’ils sont bons ces arbitres. Déjà que Grenade était inoffensif à onze, la suite ne s’annonce pas excitante. Le Barça se retrouve en supériorité numérique, mais a peut-être perdu Pedro pour un petit moment. Son genou à l’air d’être resté sur la pelouse. Les occasions se font toujours aussi rares, Villa récupère une relance affreuse de Roberto et sert Messi plein axe, qui pique son ballon, mais Mainz sauve sur sa ligne. Cuenca a à son tour la balle du 2-0 mais manque son face-à-face. Le Barca tourne indéfiniment autour de la surface de réparation, sans jamais trouver l’espace entre les deux lignes de quatre des Andalous. Messi n’y est pas, il perd beaucoup de ballons inhabituels, dézone très peu. On dirait presque qu’il n’a pas envie. Iniesta a remplacé Fabregas, sans apporter beaucoup plus de mouvement. Dans sa seule sortie de son camp du match, Grenade aurait pu égaliser : Geijo se présente seul face à Valdés, mais est signalé hors-jeu. A tort. Ça gronde aux Carmenes. Dans les arrêts de jeu, Dani Benitez, déjà averti, balance le ballon le plus loin possible après avoir été signalé hors-jeu. Il l’était effectivement de deux mètres, et reçoit logiquement un des cartons rouges les plus stupides de l’histoire. Les Catalans étaient venus chercher les trois points et de la confiance. Ils ne remplissent que la moitié du contrat.
Par Léo Ruiz