Montrouge Club FC 92 - Stade Jean Lezer

Lundi 8 février

La pluie aurait pu perturber le début de la tournée Sois le Boss, il n'en fut finalement rien ! Tous les jeunes du Montrouge FC 92 étaient présents au stade Jean Lezer avec un seul objectif en tête: devenir le boss. Pour se faire, il fallait réussir à dompter les trois ateliers mis en place par l'équipe d'adidas, à savoir : contrôler un centre et envoyer la balle dans un bac en mouvement, reprendre de volée un centre et battre le gardien et réaliser une série de jongles avant de lancer la balle dans un bac. Facile ? « La machine envoie des centre super forts, et les ballons sont bien, bien gonflés » , explique Mokhtar Diakité, U15 du club. Pour son coéquipier Jordan Mati, l'échec s'explique autrement: « C'est à cause des trois F:faim, fatigue et froid. » Pas de quoi effrayer Kevin Gozo. « J'ai pas été bon sur le premier exercice mais après ça va, j'ai mis un but de la tête et deux retournés sur le deuxième atelier. Et pour les jongles j'ai tout fait: tour du monde, derrière la tête, épaule et j'ai mis la balle dans le bac. » Étonnamment, le technicien gaucher n'a que 13 ans ! Comme quoi, être le boss, ce n'est pas forcément être le plus grand. Hein, les U17... Kevin a brillé sous les yeux de... Rio Mavuba, présent ce soir ! « Je pense que, petit, j'aurais été pas mal à ces ateliers. Surtout devant le but. Je marquais plein de buts quand j'étais jeune » , explique le milieu de terrain du LOSC. « Actuellement, le boss c'est Messi. Il a tout ! »

Aulnay-sous-bois (18h-22h)

Jeudi 11 février

Il était venu pour son jogging quotidien, c'est finalement lui qui est devenu le boss du CSL Aulnay-Sous-Bois. Youssef Bouzeboudja, U19 du club, a établi un nouveau record en toute fin de soirée. « À la base moi, je suis venu trottiner. C'est mon entraîneur qui m'a appelé un moment pour que je m'essaye aux ateliers » , explique le grand gagnant de la soirée. « J'avais les clefs de la voiture dans une poche et le portable dans l'autre » , s'amuse le 6 qui voit en Lassana Diarra le boss du football français. Avec ses 1400 points, Youssef devance Oussama Siba, deuxième sensation de la soirée avec ses 1000 points. Plus étonnant, le U17 n'est ni milieu de terrain ni attaquant mais bien gardien de but ! « Le premier atelier, c'était pas pour moi. Sur le deuxième en revanche, j'ai calé mon retourné. Je suis un gardien qui sait faire des retournés » , détaille-t-il, fier de sa performance du soir, et pas prêt d'échanger ses gants de gardien pour un autre poste. « Mon père est gardien de but depuis un peu plus d'une trentaine d'années. Je suis un pistonné ! » Le coéquipier d'Oussama, Dilan Masumbku, n'a pas eu besoin de pistons pour réaliser la troisième meilleure performance de la soirée. Au contraire, pour Dilan, la clé du succès, c'est bien le sérieux et l'application : « J'ai travaillé quand il le fallait à l'entraînement. Moi j'aime beaucoup le style de jeu de Marcelo, un latéral plutôt offensif. »

ES Trappes (18h-22h)

Vendredi 12 février


« Pour réussir, il ne faut pas boire, pas fumer, ne pas traîner dehors, bien manger, moi j'ai mangé des Princes au goûter, toujours bien s'entraîner. Et surtout, il ne faut pas parler aux filles ! Les filles font perdre ! » Voici les conseils du boss de Trappes, Abdelillah Mazouza, pour dompter les ateliers mis en place par l'équipe d'Adidas. Avec ses 1000 points, le milieu de terrain U17 a largement devancé tous ses coéquipiers, qui ont peut-être fait preuve d'un petit excès de confiance. « On est les premiers dans notre championnat donc on pense qu'on est plus forts que tout le monde » , analyse Shelley Bindika, qui reconnaît volontiers qu'il ne s'attendait pas à ça. « Il manquait peut être un peu de pression pour qu'on soit tous au top. » Luidjy Salcede, lui, reconnaît volontiers que sa prestation était « atroce » , bien que tout n'ait pas été de sa faute, selon lui et sa propension à en rajouter des tonnes : « Ce sont les aléas du direct ! Les chaussures étaient neuves mais je les ai prises trop petites… » , explique-t-il sans aucune mauvaise foi. Ben voyons. En résumé à Trappes, on aurait pu faire beaucoup mieux avec un peu plus de concentration. Qu'importe, Abdelillah peut s'adonner à son activité favorite, la sieste, à sa guise. Il est le boss de Tappes et ira défier ses homologues à Paris lors de la grande finale, en mars.

US Torcy (18h-22h)

Lundi 15 février


ll aura fallu attendre la dernière minute pour que l'US Torcy trouve son boss au stade . Il s'appelle Soni Serin, il a 17 ans et il s'est fait désirer. Avec ses 1300 points, il a tout cassé d'une part, et battu son pote d'une autre, au calme : « J'étais obligé de le devancer ! Techniquement je suis à l'aise, et à côté il y a de l'entraînement, je pense que c'est mérité » . Mais côté études, le milieu de terrain est moins sûr de lui : « Sur le terrain, on peut dire que je suis le boss, après à l'école, c'est une autre histoire... Je me débrouille en langues, c'est déjà pas mal ! » . Pourtant, juste avant son passage, c'est son coéquipier Emmanuel Nzambo, aka « l'Escroc » , qui pensait l'emporter avec sa gouaille et ses 1150 points. «  J'ai raté l'exercice 1 parce qu'il fallait du temps pour m'adapter aux crampons. Sur le 2, phénoménal ! J'ai mis un ciseau sur mon dernier ballon, elle est rentrée... Mais bizarre » . Moins performant, mais tout aussi honorable, Damien Sumyk des U17 avec 900 points bien justifiés : « J'avais les pieds froids, j'arrivais pas à contrôler. Et puis je mets du temps à démarrer, parfois je ne démarre même pas » . Déçu mais pas trop, normal pour ce jeune numéro dix qui avoue préférer « faire briller ses partenaires plutôt que de briller lui même » .

US Créteil (16h-20h)

Mercredi 17 février

Vite fait bien fait. Au stade Duvauchelle, le boss de l'US Créteil n'a pas tardé à pointer le bout de son nez. Il s'appelle Anas Khaled, il joue pour les U15 et il a raflé la mise avec ses 1150 points : « J'étais défenseur central et je suis passé numéro 10. Du coup, j'ai amélioré ma technique et ça m'a permis d'assurer aux ateliers. Le premier exercice était trop dur, mais sur le deuxième, je fais un contrôle de la poitrine et je mets une reprise dans la lucarne droite » . Satisfait et serein. Ou presque. Car lors des derniers passages, le jeune milieu de terrain a failli se faire détrôner par Brice Reitzer, défenseur latéral. Avec ses 1100 points, il termine à un cheveux de la gagne, mais pas de quoi décourager ce U19 DH qui s'est régalé: « Je suis pas déçu sincèrement. J'étais venu pour m'amuser, c'est ce que j'ai fait. L'essentiel, c'est de se régaler. Comme le boss Dani Alves. Le mec prend du plaisir sur le terrain, ça se voit et c'est le plus important. Il respire le foot » . En revanche, on ne peut pas en dire autant de Frédéric Situmona. « Avant de passer, l'entraîneur nous a prévenu que c'était un U15 qui tenait le meilleur score. Il nous a dit qu'on avait les pieds carrés... Je suis un peu dégoûté, j'avais entendu qu'il y avait des crampons et des trucs pour l'Euro à gagner... J'ai demandé à passer une deuxième fois, mais ils ont dit non ! » . Le milieu gauche rentrera tout de même à la maison avec son audace. Et 900 points dans la besace.

AG Garennes Colombes (18h-22h)

Jeudi 18 février

C'était un jour sans, sur le terrain de l'AG Garennes Colombes. Les participants n'étaient pas tellement nombreux, d'apparence pas tellement motivés non plus, pour cause de temps maussade, voire d'excuses en carton. Du coup, ça donne un gagnant à 650 points. « J'ai un peu raté les deux premiers exercices, mais le troisième, j'ai jonglé et je l'ai mise direct dans le bac ! » explique Adam Aoimaich, tout sourire. Premier en championnat excellence U17 avec son équipe, il a profité de l'absence de quelques coéquipiers pour remporter l'étape : « On a sept points d'avance sur le deuxième. On est un peu le PSG de notre groupe et moi je suis Ibra !  » . En revanche, ça s'est moins bien passé pour Alexis Carly. Il avait pourtant remporté la dernière édition: « Franchement je suis dégoûté parce que j'ai eu 0 à l'exercice 2 alors que j'ai mis un but ! » . Le numéro dix des U19 n'a pas vraiment compris son échec, d'autant plus qu'il a avoué être « précis habituellement, un peu comme Andrea Pirlo. D'ailleurs c'est lui le boss. Il a la vision du jeu et la précision. Il a prouvé qu'on pouvait jouer au foot rien qu'avec ça » . Pas de folies donc, mais un gagnant. L'essentiel est là.

FC Evry (18h-22h)

Vendredi 19 février

« Mais non ?! Les crampons, mais aussi ramasseur de balles à la finale de l'Euro ?! » Brahim Benzid, U16 élite à Evry avait bien du mal à croire qu'il était devenu le boss de son club, ce vendredi soir. Pourtant, le jeune joueur a fait parler sa technique sur les trois ateliers, plus particulièrement sur la plateforme de jonglage. « À la base, je ne devais même pas venir. Je travaillais dans l'entreprise de nettoyage de mes parents quand j'ai reçu un texto de mon coach.

Il n'y a pas de boss entre nous, on est tous au même niveau, sur le terrain, à l'école et à la maisonLes triplés Guercy

Mes parents m'ont laissé partir, ils ne vont pas regretter ! » Jusqu'au bout, Brahim aurait bien pu voir ses coéquipiers le doublé. Il faut dire qu'il y avait du niveau à Evry. Les triplés Guercy, par exemple, étaient bien partis pour être les boss. Mais leur union n'a cette fois-ci pas fait la force. « Il n'y a pas de boss entre nous, on est tous au même niveau, sur le terrain, à l'école et à la maison » , expliquent-ils en choeur. Pourtant, l'un porte un maillot de Marseille et les autres de Paris... Alors, unis jusqu'au bout ? Pas vraiment !

Paris (18h-22h): la grande finale

Mercredi 16 mars

Paris, 11ième arrondissement. Enfin. Après une tournée Sois le boss d’un mois, tous les finalistes sont venus. Dehors, la nuit est tombée. A l’intérieur d’un immense loft immaculé, une arène octogonale. Celle du boss de la tournée. Du boss de l’année. Du boss tout court. Celui qui semble sûr de lui s’appelle Sheley, le gagnant de Trappes. Avec sa coupe de cheveux à la Frédéric Bulot, il chambre dès qu’on lui demande au micro de parler de son adversaire du moment avant de le défier: « Lui ? Il est pété ! » Le duel peut commencer. Petit pont. Coups de fesses puis coup du foulard. Raté. « Faites du bruit » , exhorte le speaker, Will Ferrell d’un soir, avant de se prendre un petit pont par Lisa du collectif S3. « Elle a le prénom des Simpson » , lâchera t-il pour se venger. Mérité. Sean Garnier est lui aussi au micro: « Il y a douze ans, j'ai gagné un tournoi en un contre un, ça peut être le début d’une grande aventure… » Autour de l’arène, un blogueur résume l’esprit du moment: « C’est bien de ramener l'urban en Urbanie… » Sous les yeux de Marc Libbra, Sheley revient, pour la grande finale. Victoire 2-1 sans trembler. L’humoriste Mark the Ugly n’est lui pas convaincu: « Si son titre est merité ? Je crois, mais moi ça ne m'interesse pas s’il n’y a pas des transversales de cinquante mètres. » Sous son bonnet de pirate, SylvainWiltord apprécie… et entre dans l’arène pour une démonstration improvisée. Sa coupe sous le bras, Shelley, lui, reprend la route avec ses potes: « C'est mérité, meme si j'ai vraiment cru que j'allais me faire eliminer, confie t-il. Les mecs étaient très forts, celui de Torcy surtout. Apres, j'ai transpiré et le trophée rentre à Trappes, je suis content, même si je ne sais pas où je vais le mettre ! »

Finale (lieu et horaires tenus secrets)

Jeudi 17 mars