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« Avec QPR, on remportait le championnat chaque saison »

Propos recueillis par Maxime Delcourt
4 minutes
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Nouvelle sensation du label Domino (Arctic Monkeys, Franz Ferdinand,…), auteur d’un premier album éponyme, Georgia est bien plus qu’une simple amatrice du ballon rond. C’est donc avec une ancienne joueuse de QPR que l’on a taillé le bout de gras autour du foot féminin, de QPR et de ses souvenirs d’enfance.

Il paraît que tu jouais pour l’équipe féminine de QPR lorsque tu étais petite…C’est tout à fait ça. J’ai joué pour cette équipe entre 13 et 16 ans. Ça commence donc à dater… À vrai dire, je joue au foot depuis toute petite, ce qui n’est pas si rare pour une fille ayant grandi à Londres. Lorsque j’y repense, je me dis que c’était une super époque, même si ça avait tendance à hiérarchiser un peu trop ma vie. Entre les entraînements et les nombreux déplacements à travers le pays, ça devenait compliquer à gérer. Cela dit, je ne le regrette pas du tout.

Tu jouais à quel poste ?Pour tout dire, je pense que j’étais une joueuse très utile dans une équipe. Je peux jouer des deux pieds et ça m’a permis d’évoluer à plusieurs postes. Toutefois, c’est en tant qu’ailier gauche, juste derrière l’attaquant, que je me suis le plus éclatée. Les résultats de l’équipe aidaient également à se sentir bien : on remportait le championnat chaque saison. Ça aide à prendre confiance (rires).

Tu penses que tu aurais pu faire carrière ?Pendant un certain temps, j’ai voulu me le prouver, tout en sachant pertinemment que c’était un milieu très concurrentiel, qu’il fallait s’investir à 100% et que j’aurais dû mettre de côté la musique à un moment donné. Comme je commençais à me faire un nom en tant qu’auteur-interprète, ce n’était plus envisageable. Il a fallu faire un choix. Il faut dire aussi que le football féminin n’était pas aussi développé il y a dix ans. Les équipes anglaises étaient encore très précaires, avec des centres de formation peu fonctionnels. QPR, par exemple, n’était pas prêt à professionnaliser sa démarche. Lorsque vous aviez 16 ans, vous étiez automatiquement redirigée vers les équipes seniors. Du coup, on pouvait se retrouver à jouer contre des femmes de 40 ans, ce qui était un peu compliqué. Heureusement, tout semble s’être amélioré depuis.

Tu continues à jouer aujourd’hui ?Oui, j’essaye de jouer dès que j’ai un peu de temps. Partout où j’ai pu aller à travers le monde, le foot m’a servi de moyen de communication et m’a permis de sympathiser avec de nouvelles personnes. Je pense que c’est un sacré avantage de savoir jouer au foot dans ce genre de situations.

On n’en a pas encore parlé, mais te souviens-tu de ton premier match ?Comme si c’était hier. J’étais tellement nerveuse lorsque j’ai enfilé la tenue de l’équipe ou lorsque je me suis assise dans les vestiaires aux côtés de mes coéquipières, que je connaissais encore peu…. Je n’avais qu’une idée en tête : ne pas me louper ! Du coup, je me répétais en boucle : « S’il te plaît, ne prend pas de mauvaise décision et ne provoque pas de situations compliquées. » Finalement, tout s’est bien passé. Je suis entrée en seconde période, en tant qu’attaquante, et j’ai inscrit mon premier but. C’était un sentiment magique. Je ne l’oublierai jamais.

Il y a d’autres moments qui te restent en tête ?Un moment en particulier ? Non. En revanche, je me souviens parfaitement de tous ces moments d’auto-motivation, où je tentais de gérer mon stress. J’ai également adoré la sensation de faire partie d’un collectif, de donner tout ce qu’on a au nom de l’équipe et de travailler ensemble pour gagner les matchs. Bien sûr, il y a le revers de la médaille. Être dans l’obligation d’enchaîner les victoires et de jouer constamment les premières places du classement, ça engendre beaucoup de pression. Honnêtement, on n’avait pas le droit de foirer notre match. À 13 ans, l’équipe avait déjà un état d’esprit très compétitif.

Tu as déjà rencontré des joueurs professionnels ?J’ai rencontré l’équipe A lorsque j’avais 16 ans. On venait de gagner pour la troisième fois d’affilée le championnat et nous devions faire un tour d’honneur à Loftus Road à la mi-temps du match. C’était incroyable. Tous les supporters se sont levés et nous ont applaudies. On a rencontré l’équipe après le match.

Tu continues d’aller au stade aujourd’hui ?Je n’ai malheureusement plus le temps, mais il faut que je retourne les encourager. Voir l’équipe redescendre en Championship en fin de saison dernière m’a rendu assez triste. C’est le moment pour tous les supporters d’afficher leur soutien. Moi y compris. Il y a peu, j’ai eu l’occasion de participer à une visite guidée du stade et j’ai vraiment beaucoup aimé apprendre l’histoire des lieux. Ça m’a remotivé.

Tu attends quoi de la saison 2015/2016 ?Je pense que ça va être une saison intéressante pour QPR. On va voir si les joueurs vont être capables de surmonter la déception de l’année dernière et remonter tout de suite en première division.

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Propos recueillis par Maxime Delcourt

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